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Le Parlement de Crimée vote le rattachement à la Russie

Les troupes ukrainiennes en Crimée, ici à Belbek, ont été sommées par le vice-Premier ministre de devenir russes, ou de partir. [Zurab Kurtsikidze]
Les troupes ukrainiennes en Crimée, ici à Belbek, ont été sommées par le vice-Premier ministre de devenir russes, ou de partir. - [Zurab Kurtsikidze]
Le rattachement de la Crimée à la Russie a été soutenu jeudi par le Parlement régional. Les forces ukrainiennes doivent partir, a sommé un responsable alors que les observateurs de l'OSCE sont bloqués.

Le Parlement de Crimée s'est prononcé jeudi à l'unanimité en faveur du rattachement de la région à la Fédération de Russie, alors que l'UE et les Etats-Unis ont décidé de geler des avoirs de certaines personnalités (L'Union européenne et les Etats-Unis gèlent les avoirs d'Ukrainiens).

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé étudier la demande de la Crimée avec son Conseil de sécurité.

Les forces ukrainiennes sommées de partir

Le décret sur le rattachement de la Crimée à la Russie étant entré en vigueur, les effectifs de l'armée ukrainiennes seront dorénavant considérés comme une "force d'occupation", a annoncé le vice-Premier ministre de la région. Elles doivent choisir entre déposer les armes ou rejoindre l'armée russe.

Toutes les entreprises nationales deviendront propriété de la Crimée, a ajouté le vice-Premier ministre, qui n'exclut pas l'adoption du rouble.

Un peu plus tôt, un référendum avait été annoncé pour le 16 mars visant à laisser le choix entre un rattachement à la Russie ou une autonomie nettement renforcée.

La Crimée, enjeu majeur pour l'Ukraine (embed)

reuters/afp/bri

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Ailleurs en Ukraine et dans les pays baltes

Les 40 observateurs de l'OSCE, venus à la demande du nouveau pouvoir ukrainien, ont été empêchés d'entrer en Crimée par des hommes armés sur la route permettant d'accéder en Crimée. "Ils ne font pas demi-tour", a précisé une source diplomatique occidentale.

Deux femmes du mouvement féministe des Femen ont été interpellées par la police jeudi à Simféropol, après avoir brièvement fait irruption, le torse dénudé, dans un rassemblement pro-russe devant le Parlement local. L'une d'elles a crié "Stop Putin's war !" ("Arrêtez la guerre de Poutine !").

La police ukrainienne a délogé une nouvelle fois les manifestants pro-russes qui occupaient l'administration régionale de Donetsk, ville russophone de l'est ukrainien. Elle a interpellé 75 personnes.

Ailleurs dans l'est de l'Europe, les Etats-Unis ont décidé d'envoyer six avions de chasse supplémentaires en Lituanie, en raison d'une intensification de l'activité militaire russe dans la région de Kaliningrad.

Nouvelle rencontre au Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra de nouvelles consultations à huis clos jeudi dès 14h30 locales (20h30 en Suisse).

Il s'agira de la quatrième réunion du Conseil sur ce dossier depuis vendredi dernier.

Moscou, membre permanent du Conseil, dispose d'un droit de veto et à ce titre peut bloquer toute prise de position du Conseil de sécurité.

Washington réfute le "roman" de Poutine

Le département d'Etat américain a réfuté mercredi point par point les "10 affirmations erronées" du président russe Vladimir Poutine.

"Le monde n'a pas vu de fiction russe aussi surprenante depuis que Dostoïevksi a écrit 'Deux fois deux égale cinq est aussi une chose charmante'".

Les forces de sécurité russes sont au coeur des troupes anti-ukrainiennes en Crimée, selon les Etats-Unis, qui s'appuient sur les plaques d'immatriculation des véhicules.

Washington réfute aussi l'existence de milliers de réfugiés en Russie, les menaces visant les russophones et les attaques contre les églises et les synagogues.