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Sanctions occidentales contre Moscou dans la crise ukrainienne

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Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, au cours de son point presse, ce jeudi 6 mars 2014 à Bruxelles. - [EPA/JULIEN WARNAND]
Les dirigeants européens et Barack Obama prennent des sanctions diplomatiques et menacent Moscou d'autres mesures d'ordre économique si la situation en Ukraine "continue de se détériorer".

Les dirigeants européens ont décidé jeudi de suspendre les négociations sur les visas avec la Russie. Ils ont menacé de prendre davantage de sanctions, notamment économiques.

A l'issue d'un sommet européen à Bruxelles, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a annoncé que les dirigeants s'étaient accordés sur une stratégie progressive de sanctions, en trois étapes, pour contraindre la Russie à "négocier" une sortie de crise en Ukraine.

Gels d'avoirs

L'Union européenne juge par ailleurs "illégale" la décision du parlement local de Crimée de demander le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie.

Quant à Barack Obama, engagé dans le bras de fer le plus tendu entre Occidentaux et Russes depuis la chute de l'URSS, il annonce avoir mis en place des restrictions de visas et signé un décret qui autorise des gels d'avoirs. Lire: L'Union européenne et les Etats-Unis gèlent les avoirs d'Ukrainiens

agences/pym

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"Notice rouge" contre Ianoukovitch

Les autorités ukrainiennes ont demandé à Interpol de délivrer une "notice rouge" à l'encontre du président ukrainien déchu Victor Ianoukovitch pour "abus de pouvoir et meurtre", a annoncé vendredi l'agence internationale.

Cette notice est diffusée dans les 190 pays membres.

Référendum en Crimée condamné

Le président des Etats-Unis Barack Obama a prévenu jeudi que l'organisation d'un référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie violerait le droit international.

"Toute discussion sur l'avenir de l'Ukraine doit inclure le gouvernement légitime" du pays, a affirmé Barack Obama

Quant au chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, il estime que ce référendum pourrait créer un précédent à l'échelle de la planète: "Imaginez ce que cela pourrait vouloir dire en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique, en Chine ou ailleurs".

Pas d'accord entre Kerry et Lavrov

Aucun accord n'a été trouvé avec les Etats-Unis sur l'Ukraine, a annoncé jeudi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, après s'être entretenu avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Rome, ont rapporté les agences russes.

"Nous sommes convenus d'étudier encore les idées dont m'a fait part aujourd'hui John Kerry concernant des mesures concrètes à prendre", a-t-il ajouté.

Les deux hauts responsables, qui se retrouvaient en marge d'une réunion internationale sur la Libye, se sont rencontrés trois fois en deux jours pour discuter de la crise en Ukraine.

Le gaz comme arme politique

La dépendance des Européens vis-à-vis du gaz russe est sur la table du gouvernement américain, a confirmé jeudi William Burns, secrétaire d'Etat adjoint.

Les Etats-Unis réfléchissent ainsi à une éventuelle refonte des procédures d'approbation des exportations de gaz naturel américain.

Le gaz américain ne pourra toutefois constituer une solution alternative au gaz russe dans l'immédiat. Les premières livraisons sur le marché européen ne devraient intervenir avant 2016.

Alors que le boom de l'exploitation des gaz de schiste a fait des USA le premier producteur mondial de gaz naturel, le russe Gazprom a livré à l'UE et à la Turquie 162 milliards de mètres cubes de gaz, dont 86 milliards ont transité par l'Ukraine.