L'armée syrienne utilise la faim comme "arme de guerre", surtout dans le camp palestinien de Yarmouk à Damas, dénonce Amnesty International dans un rapport publié lundi.
Selon l'ONG, près de 200 personnes sont mortes de privations, dont 128 de faim, depuis que l'armée a renforcé le siège du camp en juillet 2013 et bloqué l'entrée de la nourriture et des médicaments.
"La vie à Yarmouk est devenue insupportable pour les civils désespérés qui meurent de faim, piégés dans un cycle de souffrances sans issue possible", pointe dans un communiqué Philip Luther, responsable d'Amnesty au Moyen-Orient.
"Plusieurs blocus armés"
Le siège de Yarmouk n'est que "le plus meurtrier d'une série de blocus armés dans d'autres zones civiles, imposés par les forces armées syriennes ou des groupes armés d'opposition à 250'000 personnes à travers le pays", ajoute l'ONG.
L'armée syrienne assiège Yarmouk pour tenter d'en déloger des rebelles. Quelque 20'000 civils y sont toujours piégés.
ats/ptur
Libération des religieuses emprisonnées à Maalula
Un groupe de religieuses capturées par les rebelles dans la ville syrienne de Maalula en décembre dernier ont été libérées lundi matin à la suite d'une médiation libano-quatarie et remises aux autorités syriennes, selon un journaliste de l'AFP.
La libération a été obtenue en échange de la remise en liberté de 150 prisonnières détenues dans les prisons du régime syrien, selon une organisation locale des droits de l'Homme.
Save The Children déplore l'effondrement du système de santé
L'organisation Save The Children peint pour sa part, dans un autre document paru lundi, un très sombre tableau de la situation sanitaire en Syrie.
D'après l'ONG, 60% des hôpitaux ont été endommagés ou détruits depuis le début du conflit. Elle évoque les retombées "horribles" de l'effondrement du système de santé, alors que près de la moitié des médecins ont fui le pays.
"On nous a parlé de médecins utilisant de vieux vêtements en guise de bandages et de patients qui choisissent de se faire assommer à coups de barres métalliques pour perdre connaissance, parce qu'il n'y a plus de produits anesthésiques", lit-on dans le rapport de l'ONG.