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Le Parlement de Crimée déclare la péninsule indépendante

De nombreuses manifestations pro-russes ont eu lieu en Crimée et dans l'est de l'Ukraine ces dernières semaines. Ici, à Simféropol. [AP Photo - Darko Vojinovic]
De nombreuses manifestations pro-russes ont eu lieu en Crimée et dans l'est de l'Ukraine ces dernières semaines. Ici, à Simféropol. - [AP Photo - Darko Vojinovic]
Les députés du Parlement pro-russe de Crimée, jugé illégal par les autorités de Kiev, ont proclamé mardi la péninsule indépendante de l'Ukraine dont Viktor Ianoukovitch a répété rester le président.

Les députés du Parlement pro-russe de Crimée ont déclaré mardi la péninsule indépendante de l'Ukraine, étape préalable avant le référendum de dimanche pour permettre son rattachement à la Russie.

Les députés criméens ont notamment invoqué le précédent du Kosovo pour justifier leur démarche du point de vue du droit international.

Référendum décisif

"Une déclaration d'indépendance de la république autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol" a été adoptée par 78 des 81 députés présents, selon un communiqué de ce Parlement considéré comme illégal par les autorités de Kiev.

Si le référendum du 16 mars débouche sur le rattachement de la Crimée et de la ville de Sébastopol à la Russie, la Crimée sera déclarée "Etat indépendant et souverain avec une forme républicaine de gouvernement", indique encore la déclaration.

Légal pour Moscou, illégal pour Madrid

"Le ministère des Affaires étrangères russe considère la décision du Parlement de Crimée absolument légale", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.

Cette décision est "nulle, illégale et viole les lois et pratiques internationales", a de son côté affirmé le ministre espagnol des Affaires étrangères, Juan Manuel Garcia-Margallo, appelant toutefois l'Union européenne à coopérer avec la Russie pour résoudre la crise.

Seuls les vols venant de Moscou sont autorisés

Dans le même temps, des milices pro-russes ont pris le contrôle de l'aéroport de Simféropol, le principal de la péninsule, et interdisent tous les vols à l'exception de ceux en provenance ou à destination de Moscou.

Le trafic ferroviaire avec le reste de l'Ukraine n'a pas été interrompu, mais les voyageurs sont fouillés à leur arrivée  à Simféropol par les milices.

agences/jgal

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Le dialogue de sourds diplomatique continue

Le dialogue de sourds qui a succédé à l'intense activité diplomatique de la semaine dernière ne laisse pas présager d'une possible sortie de course.

Washington accuse Moscou de ne pas tenir compte des propositions sur la table pour sortir de la crise. Pour sa part, le Kremlin a lancé sa contre-offensive diplomatique avec une offre dont les détails n'ont pas été révélés.

De son côté, le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, est en déplacement aux Etats-Unis mardi pour demander l'aide de Barack Obama à cinq jours d'un référendum pour le rattachement de la Crimée à la Russie qui amputerait de facto l'Ukraine d'une partie de son territoire.

Viktor Ianoukovitch répète qu'il reste président

Viktor Ianoukovitch a affirmé mardi qu'il restait président et chef des forces armées de l'Ukraine, et a jugé illégitime l'élection présidentielle annoncée pour le 25 mai par les nouvelles autorités de Kiev. L'Ukraine va se ressaisir et "retrouver son unité", a-t-il aussi déclaré, précisant qu'il rentrerait bientôt à Kiev.

Dans une déclaration faite à Rostov-sur-le-Don en Russie, Ianoukovitch, qui a été destitué par le parlement ukrainien, a réaffirmé que des "extrémistes" s'étaient emparés du pouvoir à Kiev.

Viktor Ianoukovitch a été destitué en février après trois mois de manifestations et au prix d'une centaine de morts.

Les extraits du discour
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