"Dans sa forme actuelle, le référendum concernant la Crimée prévu dimanche n'est pas conforme à la Constitution ukrainienne et doit être considéré comme illégal", a indiqué mardi Didier Burkhalter dans un communiqué de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Ces propos interviennent alors que les autorités séparatistes de Crimée ont fait un pas de plus vers le rattachement à la Russie en adoptant mardi une déclaration d'indépendance (Lire: Le Parlement de Crimée déclare la péninsule indépendante).
Pas de mission d'observation
Pour être légitime, tout référendum sur le degré d'autonomie ou de souveraineté de la Crimée doit respecter la Constitution ukrainienne et être en conformité avec le droit international, a souligné le conseiller fédéral, appelant "tous les acteurs à s'abstenir de soutenir des activités anticonstitutionnelles".
Il a également estimé que les conditions pour une mission d'observation du référendum par l'OSCE n'étaient pas remplies.
Didier Burkhalter a par ailleurs relevé que, d'une manière générale, les processus visant à modifier une Constitution et les discussions relatives à l'autonomie régionale étaient complexes et prenaient du temps.
agences/vtom
Le Premier ministre ukrainien à l'ONU
La crise ukrainienne et le rattachement de la Crimée à la Russie seront examinés jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU qui doit recevoir le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk.
Ce dernier s'adressera au Conseil, qui sera également informé de la situation en Ukraine par le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires politiques Jeffrey Feltman.
Angela Merkel évoque "une annexion" de la Crimée
Angela Merkel a jugé mardi que la situation en Crimée s'apparentait à "une annexion" par la Russie. La chancelière allemande a tenu ces propos devant des députés conservateurs, rapportés par une source parlementaire.
"On peut déjà parler d'annexion", a assuré la dirigeante allemande. La Russie a "dérobé" la Crimée à l'Ukraine, il ne faut pas laisser passer cela, a-t-elle ajouté, selon la même source.
Parallèlement, les Européens, Britanniques et Français en tête, ont évoqué de nouvelles sanctions.