A dix jours des élections municipales en France, l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy éclabousse l'exécutif socialiste, accusé d'"espionnage politique" et de mensonges par la droite qui réclame la démission de la ministre de la Justice.
Cette contre-attaque intervient alors que la droite française fait face à une succession de scandales, impliquant Nicolas Sarkozy mais aussi ses proches et le chef de l'UMP, Jean-François Copé.
Dès le 26 février
Principale cible de l'opposition, la ministre de la Justice Christiane Taubira avait affirmé avoir découvert dans la presse la mise sur écoute par des juges de l'ancien président.
Mais le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a expliqué avoir été averti le 26 février, comme Christiane Taubira.
La ministre de la Justice "a menti" et "sa démission face à ce mensonge est inéluctable", a réagi le président de l'UMP, lui-même sur la sellette après avoir été accusé d'avoir favorisé des proches dans l'attribution de contrats par son parti.
ats/pym
Christiane Taubira ne démissionnera pas
Christiane Taubira a déclaré mercredi qu'elle ne démissionnera pas et affirme n'avoir pas menti au sujet de sa connaissance des écoutes de Nicolas Sarkozy.
"Je n'ai pas (eu) et je n'ai toujours pas d'information concernant la date, la durée, le contenu des interceptions judiciaires." a-t-elle déclaré.
Sarkozy sur écoute depuis septembre
Deux téléphones utilisés par l'ancien président Nicolas Sarkozy ont été placés sur écoute depuis les 3 et 19 septembre 2013 dans l'enquête sur un financement libyen présumé de sa campagne en 2007, a annoncé mercredi le parquet national financier.