Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, a annoncé mercredi que son gouvernement avait approuvé dix milliards d'euros (12,15 mrds de francs) de baisse de l'impôt sur le revenu au profit des contribuables les plus modestes. Une réduction des prélèvements sur les sociétés, qui entrera en vigueur début mai, a aussi passé la rampe
Il a expliqué que ces allégements fiscaux seront compensés par des réductions de dépenses et par une augmentation des emprunts publics.
Réforme des institutions
Plus tôt dans la journée, Matteo Renzi a enregistré une première victoire d'importance dans son entreprise de refonte des institutions: les députés italiens ont adopté la réforme de la loi électorale qu'il souhaitait.
Cette réforme vise à permettre la formation de gouvernements stables et empêcher les situations de blocage comme celle qu'a connu l'Italie récemment. Le texte doit maintenant être voté par le Sénat, où il sera probablement amendé par les élus du Parti démocratique (centre gauche) de Matteo Renzi.
ats/vtom
Nouvelle loi électorale et réforme du Sénat
Critiquée par les petits partis, la nouvelle loi électorale fixe un seuil de représentation au Parlement (4,5% pour un parti membre d'une coalition, 8% s'il fait cavalier seul) et prévoit un second tour si aucun parti ou coalition ne recueille au moins 37% des voix. Le parti qui arrive en tête du scrutin bénéficie d'une "prime au vainqueur" qui lui assure une majorité claire.
La loi ne s'applique pas au Sénat, qui dispose pour le moment de pouvoirs identiques à ceux de la chambre basse, mais que Matteo Renzi entend transformer en assemblée représentative des régions, sans réel pouvoir, pour faciliter l'émergence d'une majorité parlementaire stable.