Les actes marquants de la première année du pape François

Converti aux réseaux sociaux, friand de bains de foule et adepte de déclarations peu protocolaires: en une année de pontificat, le pape François s'est forgé une image de simplicité et d'ouverture qui s'étend au-delà de la communauté des croyants. Une petite révolution au Vatican, jalonnée de temps forts.

"Une Eglise pauvre, pour les pauvres!"

Loin du faste de l'Eglise catholique, le pape François -dont le nom fait référence au patron des démunis Saint-François d'Assise-, veut être le porte-parole des plus pauvres. Le 16 mars 2013, lors de son premier grand discours devant la presse, le ton est donné. "Comme je voudrais une Eglise pauvre, pour les pauvres!", lâche-t-il.

>> Lire : Le pape François veut "une Eglise pauvre pour les pauvres"

"Accueillir avec affection et tendresse toute l'humanité"

Le 19 mars 2013, le pape prêche l'humilité durant la messe inaugurale. Le "vrai pouvoir" d'un pontife est "le service, il doit regarder vers le service humble, concret", lance-t-il. Il ajoute que le pape "doit ouvrir les bras pour (...) accueillir avec affection et tendresse toute l'humanité, spécialement les plus faibles, les plus pauvres, les plus petits".

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"Intensifier le dialogue entre les différentes religions"

Lors de son premier discours devant les diplomates accrédités au Vatican -qui représentent plus de 170 pays- le 22 mars 2013, le souverain pontife exhorte les pays occidentaux à intensifier le dialogue avec l'islam et à "construire des ponts entre les peuples".

"Les prêtres ne doivent pas être des fonctionnaires"

Le Saint-Père sait aussi se montrer critique envers les institutions ecclésiastiques. Le 28 mars 2013, il s'adresse à l'épiscopat italien et exhorte les prêtres à ne "pas être des fonctionnaires" ni des "collectionneurs d'antiquités". Le pape les exhorte à aller "aux périphéries où se trouve la souffrance, où le sang est versé".

"Si on s'est mis en colère contre quelqu'un, laissons tomber"

Lors du Jeudi Saint, le 28 mars 2013, le Pape lave les pieds de 12 détenus, dont deux filles, lors d'une visite dans un centre de détention pour mineurs, à Rome. Le lavement des pieds par le pape reproduit un geste du Christ, "un signe qui est une caresse de Jésus", dit François. "Si on s'est mis en colère contre quelqu'un, laissons tomber", ajoute-t-il.

>> Lire : Le pape a lavé les pieds de détenus et, pour la première fois, de femmes

"Agir avec détermination" contre les abus sexuels

En avril, le souverain pontife se prononce pour la première fois sur le scandale des abus sexuels commis par des membres du clergé. "Le Saint-Père a demandé en particulier que la Congrégation (...) agisse avec détermination en ce qui concerne les cas d'abus sexuels", en engageant "des procédures à l'encontre des coupables", indique un communiqué du Vatican. En juillet, le Vatican un durcissement des sanctions pénales à l'encontre des pédophiles.

>> Lire : Le pape durcit les sanctions pénales contre la pédophilie au Vatican

"Une mondialisation de l'indifférence"

Le 8 juillet, lors de son voyage à Lampedusa, François attire l'attention sur le drame des migrants qui traversent la Méditerrannée: "la culture du bien-être nous rend insensibles aux cris d'autrui" et "aboutit à une mondialisation de l'indifférence".

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"Si une personne est gay, qui suis-je pour la juger ?"

Dans un avion de retour de Rio, le 29 juillet 2013, le pape Francois déclare, au sujet des homosexuels : "Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger?"

Internet, ce "don de Dieu"

En un an, le souverain pontife a montré qu'il savait manier les nouvelles technologies et Internet -un véritable "don de Dieu", selon lui-. A peine 4 jours après son élection, son compte Twitter est actif. Il compte aujourd'hui 12 millions d'abonnés dans le monde, tandis que François a lui-même fait l'objet de quelque 8 millions de tweets en une année. Le 23 janvier 2014, il appelle les catholiques à être des "citoyens du numérique" en utilisant Internet, un "don de Dieu" qui permet de manifester sa solidarité.

La finance, "nouvelle tyrannie invisible"

Le 26 novembre 2013, le Saint-Père s'attaque à la spéculation financière, cette "nouvelle tyrannie invisible" qui "impose ses lois d'une manière unilatérale et implacable".

François, coqueluche des médias

Le pape François est élu "personnalité de l'année" par le prestigieux Time Magazine dans son édition de décembre 2013. Un mois plus tard, c'est le magazine rock Rolling Stone qui lui consacre sa Une.

>> Lire : Le pape François élu personnalité de l'année 2013 par Time Magazine

"Selfie" papal

Le pape ne résiste pas à la déferlante du "selfie" (un autoportrait pris à bout de bras par téléphone portable). Des adolescents se photographient ainsi en compagnie du souverain pontife au Vatican, le 28 août 2013.

Pauline Turuban