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Moscou bloque des sites internet critiquant le président Poutine

Vladimir Poutine. [Pool/AP/AFP - Alexander Zemlianichenko]
Vladimir Poutine exerce un contrôle sévère des blogueurs à opinion dissidente. - [Pool/AP/AFP - Alexander Zemlianichenko]
Plusieurs sites internet critiquant le président russe Vladimir Poutine ont été bloqués jeudi soir par le Kremlin. Parmi eux, les pages des opposants Alexeï Navalny et Garry Kasparov.

La Russie a bloqué jeudi l'accès aux sites Internet les plus critiques envers le président Vladimir Poutine, dont ceux des opposants Alexeï Navalny et Garry Kasparov. La loi, permettant des interventions étatiques, est destinée à étouffer toute voix dissidente, selon ses détracteurs.

Outre le blog d'Alexeï Navalny et le journal en ligne de l'ancien champion d'échecs Garry Kasparov, le procureur général a ordonné aux fournisseurs Internet de bloquer l'accès à deux autres sites, a précisé le service fédéral de surveillance d'Internet et des médias.

"Nettoyage des médias"

Pour le directeur d'un de ces sites, ej.ru, il s'agit d'une "violation directe de tous les principes de la liberté d'expression". Il a ajouté ne pas savoir pourquoi l'accès à son site avait été bloqué.

La porte-parole d'Alexeï Navalny, un des chefs de file des manifestations anti-Poutine après les élections législatives de 2011, a dénoncé une nouvelle étape du "nettoyage des médias" par le Kremlin.

afp/kkub

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Des Pussy Riot défendent les prisonniers

Les deux jeunes femmes du groupe contestataire russe Pussy Riot, récemment libérées de prison, ont ouvert jeudi un centre pour défendre les droits des prisonniers des camps de Mordovie. Il s'agit de la région où l'une d'entre elles avait purgé sa peine.

"Nous avons beaucoup parlé de ces camps, de la situation dans certains endroits, et nous sommes parvenues à la conclusion que la Mordovie a, plus que n'importe quel autre lieu, besoin d'un centre des droits de l'homme", a annoncé Maria Alekhina au cours d'une conférence à Saransk, en Mordovie.

Le centre sera installé dans l'un des nombreux complexes pénitentiaires de la région de Mordovie, à plus de 500 km à l'est de Moscou. Il s'agit "probablement du plus terrifiant réseau de camp et nous le savons d'expérience", a rappelé sa camarade Nadejda Tolokonnikova.