Proclamation d'indépendance, demande de rattachement adressée à Moscou, dissolution annoncée des unités militaires ukrainiennes, introduction du rouble: les autorités séparatistes de la Crimée ont brûlé les étapes lundi au lendemain du plébiscite pour leur rattachement à la Russie et les sanctions occidentales n'ont pas tardé.
L'Union européenne et les Etats-Unis ont annoncé des mesures ciblées - restrictions de visas et gel d'avoirs - contre plusieurs responsables. De son côté, l'Ukraine a lancé une mobilisation partielle de ses forces armées et a rappelé son ambassadeur en Russie.
Ianoukovitch et le vice-Premier ministre russe visés
De sources diplomatiques, les sanctions de l'UE visent 13 responsables russes et huit Ukrainiens pro-russes. De son côté, le président des Etats-Unis Barack Obama a décrété des sanctions contre 11 hauts responsables, dont le président déchu Viktor Ianoukovitch.
Parmi les responsables russes visés figurent le vice-Premier ministre russe, Dmitri Rogozine, la présidente de la chambre haute du Parlement russe ainsi que deux proches conseillers du président Vladimir Poutine et deux parlementaires.
Parallèlement, pour marquer leur soutien à l'Ukraine face à la Russie, les ministres européens des Affaires étrangères réunis à Bruxelles ont annoncé que le volet politique de l'accord d'association entre l'UE et l'Ukraine serait signé le vendredi 21 mars.
agences/mre
Poutine signe un décret reconnaissant l'indépendance
Le président Vladimir Poutine a signé lundi un décret reconnaissant l'indépendance de la péninsule séparatiste ukrainienne de Crimée, a annoncé le Kremlin.
La Russie, "compte tenu de la volonté des peuples de Crimée exprimée lors du référendum du 16 mars 2014", décide de "reconnaître la République de Crimée comme Etat souverain et indépendant où la ville de Sébastopol a un statut spécial", selon le texte du décret publié par la présidence russe.