Plusieurs dizaines de militants de Greenpeace ont fait mardi une spectaculaire intrusion dans l'enceinte de la centrale de Fessenheim, la plus ancienne installation nucléaire de France située près des frontières allemande et suisse.
Arrivés en camion, une soixantaine de militants, selon Greenpeace, ont pu escalader les barrières du site à l'aide d'échelles, peu avant six heures du matin. Quarante d'entre eux ont pénétré sur le site et y ont déployé une banderole proclamant "Stop risking Europe" (Arrêtez de faire courir des risques à l'Europe).
Une centaine de gendarmes, appuyés par un hélicoptères, ont été mobilisés. Ils ont interpellé une trentaine de personnes.
Faire cesser la menace des vieilles centrales
Les militants appellent les autorités à faire cesser "la menace posée par les centrales nucléaires vieillissantes en Europe". Selon le ministère, "à aucun moment l'intégrité de la centrale n'a été menacée" et "la riposte des gendarmes a été adaptée pour les interpeller".
afp/sbad
La plus vieille centrale de France
La centrale électronucléaire de Fessenheim, située aux portes de Bâle, est la doyenne des centrales françaises. En service depuis 1977, elle est dotée de 2 réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun. François Hollande a promis durant sa campagne pour l'élection présidentielle qu'elle serait fermée d'ici la fin 2016.
Le 9 mars, à l'occasion du troisième anniversaire de la catastrophe de Fukushima, plusieurs milliers d'anti-nucléaries français, allemands et suisses avaient déjà manifesté pour réclamer sa fermeture.
La banderole Greenpeace sur l'un des réacteurs
#action #Fessenheim la bannière est en place sur le réacteur : Stop Risking Europe ! http://t.co/wP1xOjYGMA pic.twitter.com/zjWPzFltDS
— Greenpeace France (@greenpeacefr) 18 Mars 2014