Le site internet d'information français Mediapart révèle la teneur de sept écoutes judiciaires entre Nicolas Sarkozy et son avocat, Me Thierry Herzog. Ces conversations ont été enregistrées sur la ligne téléphonique que l'ex-président avait ouvert sous une fausse identité, "Paul Bismuth".
Selon les discussions, Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog ont orchestré un complot entre le 28 janvier et le 4 févier 2014, afin d'entraver le cours de la justice dans l'affaire des financements libyens de la campagne présidentielle de 2007 et celle de ses agendas présidentiels saisis dans le dossier Bettencourt.
"Bâtards de Bordeaux"
Les écoutes révèlent que le magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, est intervenu auprès de trois conseillers chargés d'examiner la validité des actes d'instruction de l'affaire Bettencourt, en échange du soutien de Sarkozy pour un poste à Monaco.
Quant aux juges ayant mené l'enquête Bettencourt, ils sont qualifiés de "bâtards de Bordeaux" par Thierry Herzog.
jvia
"Donner l'impression d'avoir une conversation"
Dans son article, Mediapart explique également que Nicolas Sarkozy, se sachant écouté, demande à son avocat de l'appeler pour "donner l'impression d'avoir une conversation". Sans savoir qu'il est, là aussi, sur écoute.