Le principal parti d'opposition turc ainsi que le président de l'association des barreaux de Turquie (TBB) Metin Feyzioglu ont annoncé vendredi avoir saisi la justice turque suite à l'interdiction de Twitter.
C'est une violation incroyable des droits fondamentaux et des libertés", s'est indigné le député du Parti républicain du peuple (CHP) Aykan Erdemir. "La Turquie fait désormais partie des pays les plus autoritaires en matière de liberté sur le net".
Mesure "choquante" pour Paris
A Paris, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a dénoncé une mesure "choquante" et "contraire aux libertés d'expression et de communication.
Amnesty International a appelé "immédiatement" Ankara à revenir sur sa décision jugée comme "une attaque sans précédent contre la liberté d'expression et d'internet en Turquie".
La Turquie a bloqué jeudi soir l'accès à Twitter. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan n'avait pas apprécié la publication sur les réseaux sociaux d'enregistrements d'écoutes téléphoniques le mettant en cause dans un scandale de corruption.
agences/br/jvia
Dénoncé par le président... sur Twitter
Le président turc Abdullah Gül a dénoncé sur son compte Twitter le blocage du réseau social par le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
"On ne peut pas approuver le blocage total des réseaux sociaux (...) J'espère que cette situation ne durera pas longtemps", a écrit le chef de l'Etat.
Service de secours
Vendredi, les utilisateurs turcs de Twitter ont été déroutés vers un communiqué émanant apparemment de l'office de régulation des télécommunications, citant quatre décisions de justice motivant un blocage de l'accès.
Certains "twittos" réussissent à contourner les restrictions, notamment en utilisant un VPN, une "passerelle" venant d'un autre pays.
De son côté, Twitter a mis en place un service de secours, permettant aux clients de certains opérateurs de tweeter par SMS: Tweet Turquie.