L'ex-président Nicolas Sarkozy, mis sur écoutes par des juges, est sorti brutalement de sa réserve dans une tribune incendiaire publiée par Le Figaro où il compare la France à une dictature, sur fond de guerre verbale désormais totale entre gauche et droite. Lire: Sarkozy rejette en bloc toutes les accusations de corruption
A la veille d'un scrutin municipal, premier test électoral dimanche pour François Hollande, la sortie de l'ancien chef d'Etat empêtré dans une demi-douzaine d'affaires judiciaires a été jugée "insupportable" par l'exécutif socialiste et provoqué une avalanche de condamnations à gauche.
"Comparaison insupportable"
Méthodes de la Stasi (ex-police politique de l'Allemagne de l'Est), "absence de scrupules sans précédent": l'ex-président de droite (2007-2012) est virulent.
"Toute comparaison avec des dictatures est forcément insupportable", a réagi le président socialiste François Hollande.
afp/olhor
Réactions des ministres
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et la ministre de la Justice Christiane Taubira ont vivement réagi à la mise en cause des magistrats. Sarkozy est "pris par une forme de rage (et) veut tout détruire", a dit vendredi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls à la radio privée Europe 1.
Soutien de la droite
La droite a en revanche apporté son soutien à son ancien champion.
Son ancien Premier ministre François Fillon a fait dire par son entourage que M. Sarkozy avait eu "raison de vouloir être respecté dans ses droits" et considéré que les "écoutes ciblées" dont il a été l'objet étaient "une forme de dérèglement de notre Etat de droit".
L'ancienne "plume" de M. Sarkozy, Henri Guaino, a jugé qu'il avait réagi "en tant que l'homme attaqué tous les jours" et qui trouve que "c'est trop".