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Comment les enquêteurs ont-ils conclu au crash de l'avion malaisien?

Les recherches se poursuivent pour retrouver l'avion disparu de la Malaysia Airlines. [Athit Perawongmetha]
Les enquêteurs se sont basés sur des données qu'ils recevaient chaque heure en provenance de l'avion. - [Athit Perawongmetha]
L'opérateur britannique de satellites dont les données ont permis lundi de conclure au crash du vol MH370 dans l'océan Indien a expliqué sur Sky News le mode opératoire utilisé.

Inmarsat et le AAIB (Bureau britannique d'enquête sur les accidents aériens) "ont conclu que le MH370 a volé dans le couloir sud et que sa dernière position se trouvait au milieu de l'océan Indien", a annoncé lundi la compagnie Malaysia Airlines

C'est là que l'appareil s'est ensuite abîmé en mer. (lire: Le vol MH370 s'est abîmé au milieu de l'océan Indien, selon la Malaisie).

La clé, une série de signaux sonores

Pour arriver à ces conclusions, "nous avons pris en compte la vitesse du pilote automatique (environ 350 noeuds) et ce que nous savions en termes de carburant et d'autonomie de l'avion pour arriver jusqu'à une série de"bips" que nous recevions", a expliqué sur Sky News le vice-président d'Inmarsat.

Bien que les systèmes de communication du vol MH370 aient été éteints, les satellites Inmarsat ont continué de capter toutes les heures des "bips" en provenance de l'avion.

Travail à l'aveugle

"Cela nous a donné une trajectoire possible pour le couloir nord et une autre pour le couloir sud", a-t-il résumé.

"Nous avons découvert que le couloir sud est sans aucun doute possible celui qui a été emprunté", a-t-il enfin expliqué sur la BBC.

"Normalement, vous cherchez à trianguler les données et souvent vous avez le GPS. Mais parce que les avions dans cette région n'envoient pas de signaux de leur localisation, nous avons travaillé à l'aveugle", a-t-il ajouté sur Sky News.

afp/moha

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Eviter ce genre de drame avec des envois de SMS

Le vice-président d'Inmarsat a également estimé qu'il était "techniquement possible dès aujourd'hui" d'éviter ce genre de disparition.

Il suffirait de faire envoyer par les avions toutes les 15 minutes "des messages de type SMS avec l'heure, la vitesse, la distance et la position".

Cela coûterait "un dollar de l'heure".