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La fille déchue du président ouzbek se plaint à la BBC de sa situation

Gulnara Karimova en 2011 lors de la présentation d'une de ses collections d'habits, une de ses multiples activités. [PA/SERGEI ILNITSKY]
Gulnara Karimova en 2011 lors de la présentation d'une de ses collections d'habits, une de ses multiples activités. - [PA/SERGEI ILNITSKY]
Récemment tombée en disgrâce, Gulnara Karimova, fille du président ouzbek et ancienne habitante de Genève, a fait parvenir à la BBC une lettre où elle dénonce sa situation.

Un courrier supposé de Gulnara Karimova, non signé, est arrivé jusqu'à un journaliste de la BBC. Selon des analyses, la lettre semble bien être écrite de la main de la quarantenaire.

Il y a peu encore envisagée comme successeure de son père, Gulnara Karimova a perdu la protection de son père, et par conséquent un grande partie de ses nombreuses affaires, qui intéressent la justice suisse.

Arrêt domiciliaire

Depuis l'effondrement de son empire entrepreneurial, l'ancienne habitante de Cologny (GE) s'est transformée en critique du régime de son père, Islam Karimov, au pouvoir depuis 1990.

Placée en arrêt domiciliaire, coupée du monde extérieur, Gulnara Karimova se plaint d'être continuellement sous surveillance. "J'ai été naïve de penser qu'un Etat de droit existait dans le pays", assure dans sa lettre la femme décrite dans les câbles de Wikileaks comme "baronne du vol" et la personne "la plus détestée" d'Ouzbékistan.

La fille du président assure avoir été violentée et souffrir de violences psychologiques. Elle a également dénoncé l'arrestation de "centaines" de ses soutiens.

mre

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800 millions bloqués en Suisse

Depuis l’été 2012, le nom de Gulnara Karimova est apparu dans une vaste affaire de blanchiment d’argent et de corruption en lien avec l’opérateur de télécommunications suédois TeliaSonera.

Berne a bloqué quelque 800 millions de francs, suspectés d'être liés à des affaire de corruption.