Quarante-deux des 47 Etats membres du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU ont condamné mercredi l'annexion de la Crimée par la Russie. Ils se sont inquiétés du sort de la minorité tatare ainsi que de celui des journalistes ou des militants politiques portés disparus.
Dans un communiqué commun, ils invitent Moscou à autoriser le déploiement d'observateurs internationaux en Ukraine, "Crimée y compris".
Volonté de se rendre en Crimée
Les autorités russes ont accepté l'envoi pour six mois d'une mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ukraine, mais estiment qu'elle n'a aucun mandat pour se rendre en Crimée.
"Nous appelons la Russie et toutes les parties concernées à garantir à ces équipes un accès complet et illimité ainsi qu'une protection, y compris en Crimée (...)", précise le communiqué.
agences/moha
"Très éloignés de la réalité"
Alexeï Borodavkine, ambassadeur de Russie auprès des Nations unies à Genève a jugé que certains points du communiqué étaient "très éloignés de la réalité".
Il a regretté que ses auteurs n'aient pas tenu compte des atteintes aux droits de l'Homme subies selon lui par les Ukrainiens russophiles.