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L'Union européenne lance son opération militaire en Centrafrique

CentrafriqueUE [PATRICK FORT]
Retardé par le peu d'empressement montré au départ par les Etats de l'UE, ce lancement intervient sur fond de regain des violences en Centrafrique, où 50 personnes sont mortes ces quatre derniers jours. - [PATRICK FORT]
L'Union européenne (UE) a annoncé mardi le lancement officiel de son opération militaire en Centrafrique. De nouvelles violences se sont produites ces derniers jours à Bangui.

L'Union européenne (UE) a annoncé mardi le lancement officiel de son opération militaire en Centrafrique. De nouvelles violences se sont produites ces derniers jours à Bangui.

"Le Conseil a approuvé le lancement de l'opération militaire de l'UE en République centrafricaine" (RCA), a indiqué une porte-parole, Susanne Kieffer. "La force comprendra jusqu'à 1000 soldats, dirigés par le général de division (français) Philippe Pontiès", a précisé dans un communiqué le Conseil de l'Europe, qui représente les Etats membres.

Opération de sécurisation

Son déploiement, pour sécuriser l'aéroport et certains quartiers de la capitale centrafricaine, Bangui, doit prendre plusieurs semaines. La décision du Conseil fait immédiatement basculer sous la bannière de cette force, appelée Eufor-RCA, des gendarmes français déployés à Bangui depuis le week-end dernier.

Cette annonce intervient à la veille d'un mini-sommet sur la Centrafrique, en ouverture mercredi à Bruxelles du 4e sommet UE-Afrique.

ats/afp/olhor

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Le président français François Hollande inquiet

Le président français François Hollande a jugé mardi que la situation sécuritaire en Centrafrique s'était "dégradée" et que les musulmans y étaient "directement visés", à l'issue d'un entretien à Paris avec la présidente centrafricaine de transition Catherine Samba Panza et à la veille d'un mini-sommet européen sur la Centrafrique qui les réunira de nouveau à Bruxelles.

Si "la mise en place des autorités de la transition" et le "fonctionnement des services publics les plus essentiels, les écoles, l'hôpital, la prison" ont "progressé", selon le chef de l'Etat français, la "situation sécuritaire" s'est "détériorée, dégradée dans un certain nombre de lieux et même à Bangui".