La fréquence des violences contre les Roms a nettement augmenté et l'Union européenne comme ses Etats membres se sont révélés incapables de faire face à ce phénomène, affirme Amnesty International dans un rapport publié mardi.
Selon l'ONG de défense des droits de l'homme, les 10 à 12 millions de Roms recensés dans l'UE vivent sous la menace quotidienne d'une expulsion forcée, du harcèlement policier et de violentes agressions racistes.
Complicités policières en Grèce
En France, l'organisation met en cause le rôle de la police, accusée de "harceler" cette minorité lors des démantèlements de bidonvilles.
Amnesty épingle aussi la République tchèque, où des groupes d'extrême droite ont organisé en 2013 plusieurs manifestations anti-Roms sans que cela n'entraîne de condamnation claire des autorités.
En Grèce, l'association accuse la police de ne pas être intervenue lors d'une attaque de la communauté rom à Etoliko (ouest) en janvier 2013 par des individus qui ont lancé des cocktails Molotov et des pierres sur leurs maisons.
afp/fb
Manuel Valls pointé du doigt
Selon Amnesty International, les représentants du gouvernement français expriment souvent des points de vue discriminatoires et des préjugés à l'encontre des Roms.
L'organisation rappelle, pour les critiquer, les propos du nouveau premier ministre français qui, alors ministre de l'Intérieur, avait déclaré en septembre 2013 : "Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres", ajoutant qu'elles avaient "vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie".