L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a voté jeudi à Strasbourg la suspension jusqu'à la fin 2014 des droits de vote de ses 18 membres russes, par 145 voix - dont des suisses (voir encadré) - contre 21 et 22 abstentions.
Cette mesure est intervenue en guise de sanctions suite à "l'annexion" de la Crimée par la Russie.
"Farce politique"
Dénonçant une "farce politique" et un déferlement de "russophobie", la délégation russe avait boycotté jeudi le débat préalable à cette décision.
Après le scrutin, son chef de file Alexeï Pouchkov a laissé entendre que les 18 élus russes pourraient quitter l'APCE, où leur présence n'aurait plus "aucun sens". Une décision à ce sujet sera prise dans les semaines à venir, a précisé Alexeï Pouchkov.
agences/hend
Les Suisses soutiennent les sanctions
Contrairement à la position du Conseil fédéral qui s'opposait aux sanctions, quatre des cinq parlementaires suisses de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe ont suivi la majorité et ont dit oui à ces mesures contre la Russie.
Parmi eux, le conseiller national socialiste zurichois Andreas Gross: "Si j'ai voté pour ces sanctions, c'est parce que la Russie a violé l'acquis citoyen d'après-guerre. On ne peut pas changer les frontières par la force de manière unilatérale, ni violer les accords internationaux", a-t-il expliqué jeudi sur les ondes de la RTS.