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"La restitution de l'argent du clan Ben Ali est un acte de justice"

Le président tunisien, Moncef Marzouki.
Les fonds Ben Ali partiellement restitués à la Tunisie / Forum / 9 min. / le 11 avril 2014
Dans une interview accordée à la RTS vendredi, le président tunisien Moncef Marzouki a exprimé sa satisfaction après l'annonce de la restitution d'une partie des fonds du clan Ben Ali à la Tunisie.

"Je suis très heureux (...) que notre demande ait été entendue: la restitution des biens volés (par le clan Ben Ali, ndlr.) devient une question politique en Suisse (...) C'est un acte de justice": le président tunisien Moncef Marzouki n'a pas caché sa satisfaction dans l'émission Forum de la RTS vendredi après l'annonce de la restitution d'une partie des fonds de la famille Ben Ali à la Tunisie (lire Berne restitue 35 millions de francs du clan Ben Ali à Tunis).

Le chef d'Etat a toutefois émis des craintes quant à un éventuel enlisement du processus: "Nous espérons qu'il ne va pas s'arrêter aux quelques millions qui ont été restitués et qu'il ne va pas s'arrêter à la Suisse".

"La Tunisie a beaucoup à apprendre de la Suisse"

"Nous avons beaucoup à apprendre de la Suisse, notamment en matière de démocratie locale. Je suis un fervent défenseur d'une coopération renforcée entre nos deux pays", a encore souligné le président tunisien.

Concernant la migration clandestine tunisienne en Suisse, Moncef Marzouki l'a mise sur le compte de la "déprédation" créée par la famille Ben Ali: "Si nous avions la moitié de l’argent qui nous a été volé, les jeunes trouveraient du travail et n’auraient pas besoin de s’expatrier".

Et de conclure: "Avec les développements économique et social en Tunisie, nous n’aurons à exporter en Suisse que de bons touristes".

hend

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35 millions restitués

Le Ministère public de la Confédération a ordonné mercredi la restitution de 35 millions de francs à la Tunisie.

Ces fonds avaient été gelés en 2011 à la suite de la révolution qui a renversé l'ancien président Ben Ali.

Il s'agit de la première restitution d'avoirs gelés par la Suisse à un gouvernement dans le sillage du Printemps arabe.