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"Voix critiques réduites au silence" avant la présidentielle algérienne

Des manifestants opposés à la candidature du président Abdelaziz Bouteflika, le 15 mars à Alger. [Farouk Batiche]
Des manifestants opposés à la candidature du président Abdelaziz Bouteflika, le 15 mars à Alger. - [Farouk Batiche]
Les élections présidentielles en Algérie se déroulent dans un contexte de répression, a estimé lundi Amnesty international. L'ONG accuse les autorités d'avoir limité la liberté d'expression.

Amnesty international a accusé lundi les autorités algériennes d'avoir fait taire les voix critiques et limité la liberté d'expression à l'approche de l'élection présidentielle prévue jeudi. Le président Abdelaziz Bouteflika, 77 ans dont 15 à la tête de l'Algérie, apparaît comme le favori de ce scrutin malgré ses ennuis de santé qui l'ont empêché de mener lui-même campagne.

"L'accumulation des atteintes à la liberté d'expression à l'approche de l'élection souligne les dérangeantes lacunes du pays en matière de droits de l'homme", indique l'ONG.

Aucune critique

La volonté de "faire taire les voix critiques et d'écraser la contestation sociale figure en tête des inquiétudes". "Avec l'élection à venir, (les autorités algériennes) ont accru la répression et montré qu'elles ne toléraient la critique publique à aucun niveau".

L'Algérie, qui a connu une guerre civile dans les années 1990, a levé l'état d'urgence en 2011, "mais des restrictions sont toujours imposées à la liberté d'expression, d'association et d'assemblée", estime Amnesty international.

ats/fxl

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Les populations nomades déjà aux urnes

Les populations nomades en Algérie ont commencé lundi à voter pour l'élection présidentielle qui a lieu jeudi, ont annoncé les autorités algériennes.

Pour ce faire, ils bénéficient d'une partie des 167 bureaux de vote itinérants. Environ 90'000 électrices et électeurs sont concernés.

Au total jeudi, ce sont 23 millions d'Algériens qui sont appelés aux urnes.

Journalistes pris pour cibles

"Les autorités continuent de prendre pour cible les Algériens, notamment les journalistes, qui s'écartent du discours officiel pro-Bouteflika", affirme l'ONG.

Amnesty fait notamment référence à la fermeture le mois dernier d'une chaîne privée de télévision, Al-Atlas TV, perquisitionnée par les forces de sécurité après avoir critiqué les autorités dans ses émissions.