Francesco Schettino, l'ex-capitaine du Costa Concordia, jugé pour le naufrage du paquebot de croisière en janvier 2012 près de l'île toscane du Giglio, a ce soir-là parlé seulement d'un "petit rocher" que le bateau aurait heurté. L'accident avait fait 32 morts
Témoignant lundi au procès de l'ancien capitaine, jugé depuis la mi-juillet par le tribunal de Grosseto (centre), le directeur de la cellule de crise de Costa Croisières a raconté ses échanges téléphoniques le soir du drame avec Francesco Schettino.
Communication écoutée à l'audience
"Les informations arrivaient au compte-gouttes. Au troisième coup de fil, le capitaine m'a assuré que le navire ne coulait pas", a affirmé à la cour Roberto Ferrarini.
Dans une communication téléphonique, interceptée par la boîte noire du bateau dix minutes après l'impact, et écoutée à l'audience, on entend le capitaine Schettino évoquer "un petit rocher".
ats/afp/olhor
Faux témoignage suggéré
Roberto Ferrarini, directeur de la cellule de crise de Costa Croisières, a également ajouté au procès que que lors d'une conversation, Francesco Schettino lui avait proposé d'élaborer ensemble une version des faits, contraire à la vérité.
Dans la nuit du 13 janvier 2012, le Concordia, qui naviguait trop près de la côte, avait heurté un écueil et s'était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres du Giglio, avec à son bord 4229 personnes, dont 3200 touristes.
L'ex-capitaine est poursuivi pour homicides multiples par imprudence, abandon de navire et dégâts causés à l'environnement.