Lors d'une conférence de presse à Pékin, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a exigé mardi que l'Ukraine "cesse d'envoyer des forces dans le sud-est pour écraser les manifestations" pro-russes.
Le ministre des Affaires étrangères russe a également prévenu que tout ordre "criminel" des autorités ukrainiennes de recours à la force contre les insurgés pro-russes dans l'est de l'Ukraine ferait capoter le dialogue prévu jeudi à Genève.
"Un mensonge éhonté" propagé par Kiev
"L'Ukraine propage des mensonges selon lesquels la Russie serait derrière les événements dans le sud-est (du pays). C'est un mensonge éhonté", a poursuivi Sergueï Lavrov.
Confrontée depuis samedi à des assauts visiblement coordonnés par des activistes pro-russes, l'Ukraine apparaît plus que jamais menacée d'éclatement entre l'est russophone et le centre et l'ouest tournés vers l'Europe.
agences/tmun
Un premier bataillon envoyé "au front"
Les déclarations de Sergueï Lavrov interviennent alors qu'un premier bataillon de la Garde nationale d'Ukraine a été envoyé "au front" dans l'est du pays, a annoncé mardi le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Paroubiï.
Ce bataillon est formé de volontaires ayant fait partie des unités d'autodéfense du Maïdan, haut lieu de la contestation dans le centre de Kiev qui a renversé en février le régime pro-russe du président Viktor Ianoukovitch, a souligné Anriï Paroubiï.
L'appel de l'OTAN à Moscou
Le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a exhorté mardi la Russie à "faire baisser la pression" dans la crise ukrainienne en faisant reculer ses troupes massées près de la frontière.
"J'appelle la Russie à faire baisser la pression dans la crise, à retirer ses troupes des frontières afin de cesser la déstabilisation de l'Ukraine et à démontrer qu'elle ne soutient pas les actions violences des séparatistes pro-russes", a-t-il ajouté.