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Accord à Genève pour une désescalade de la crise en Ukraine

Crise ukrainienne: les discussions se prolongent à Genève
Crise ukrainienne: un accord trouvé à Genève / 19h30 / 1 min. / le 17 avril 2014
Les chefs de diplomatie de la Russie, de l'Ukraine, des Etats-Unis et de l'Union européenne réunis jeudi à Genève ont trouvé un accord qui prévoit notamment le désarmement des groupes armés.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé jeudi à Genève un accord avec les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Ukraine sur les étapes pour une désescalade de la crise en Ukraine.

Cet accord prévoit le désarmement des groupes armés illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés. "Tous les groupes armés illégaux doivent être désarmés, tous les bâtiments saisis illégalement doivent être rendus à leurs propriétaires légitimes, toutes les rues, les places et les autres lieux publics dans les villes ukrainiennes doivent être libérés", déclare le document.

Il a précisé lors d'une conférence de presse que le texte prévoit aussi une amnistie pour ceux qui respecteront les dispositions de l'accord, à l'exception de "ceux qui sont coupables de crimes capitaux".

Observateurs à disposition

Le chef de la diplomatie russe a encore précisé: "Nous n'avons aucune espèce de désir d'envoyer des troupes en Ukraine. Cela serait contre nos intérêts fondamentaux".

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, tout en se félicitant de la conclusion de l'accord, a mis en garde Moscou. "Si nous ne voyons pas de progrès, alors nous n'aurons pas d'autre choix que d'imposer plus de sanctions", a-t-il dit. Et de souligner: "Nous n'avons pas abandonné la Crimée".

La diplomate en chef de l'Union européenne Catherine Ashton, qui représentait l'UE à ces discussions quadripartites, a souligné que "l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe doit jouer un rôle dirigeant" dans l'application de l'accord, dont le texte prévoit que les Etats-Unis, l'UE et la Russie sont prêts à fournir des observateurs.

agences/olhor

Pour un retour sur les événements de la journée, voir notre minute par minute: Le suivi de la journée de négociations sur l'Ukraine à Genève

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Sanctions ciblées de l'UE demandées

Le Parlement européen a demandé jeudi que l'UE "renforce" ses sanctions ciblées contre des personnalités russes, et "se prépare à lancer" des sanctions économiques contre Moscou, en raison de la détérioration de la situation en Ukraine.

La Suisse satisfaite

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) se félicite de l'accord obtenu à Genève qui donne un rôle accru à la mission d'observation de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ukraine.

Vladimir Poutine se fait menaçant

Le président russe Vladimir Poutine a fait peser jeudi la menace voilée d'un recours à la force en Ukraine, en pleines tractations à Genève entre la Russie, les Etats-Unis, l'UE et l'Ukraine pour tenter de dénouer la pire crise Est-Ouest depuis la Guerre froide.

Lors d'une longue séance télévisée de questions-réponses, le président Poutine a fait monter les enchères, avertissant qu'il "espère fortement" ne pas être "obligé de recourir" à l'envoi de ses forces armées en Ukraine.

Le chef du Kremlin a aussi donné jeudi un mois à l'Ukraine pour régler son différend avec Moscou sur le gaz. Il a menacé de passer d'ici-là à un système de prépaiement des livraisons.

Assistance militaire non létale des Etats-Unis

Le président américain Barack Obama a donné son aval à la fourniture d'une "assistance militaire non létale" à l'Ukraine. Les Etats-Unis vont notamment envoyer des fournitures médicales et des casques, a annoncé jeudi le secrétaire américain à la défense Chuck Hagel.

Cette aide fait partie d'une longue liste de demandes présentée il y a plusieurs semaines par Kiev.

Washington va notamment apporter "des fournitures médicales, des casques, des matelas, des unités de purification d'eau pour les forces ukrainiennes.