Les recherches du Boeing 777 de Malaysia Airlines, disparu mystérieusement le 8 mars, devraient être les plus chères de l'histoire de l'aviation, estiment les experts. En mer, le robot "Bluefin-21" a entamé sa cinquième mission de plongée. (lire ci-contre)
L'Australie, qui coordonne les recherches dans cette zone isolée et peu fréquentée des bateaux, n'a pas évoqué publiquement le coût des opérations, mais la Malaisie estime qu'il est "énorme".
Entreprises privées
"Lorsqu'il s'agit de récupérer (une épave d'avion) à une profondeur de 4,5 km, aucune armée n'est capable de faire cela", a déclaré jeudi le ministre malaisien Hishammuddin Hussein. "Nous devons prendre des entreprises privées et le coût sera énorme".
Un expert en transport aérien estime le coût des recherches effectuées depuis le 8 mars à quelque 100 millions de dollars (88 millions de francs).
Des frais pris en charge principalement par la Malaisie, l'Australie et la Chine, qui comptait 153 ressortissants à bord.
La carte des opérations de recherche:
agences/gchi
Cinquième mission pour "Bluefin-21"
Le robot sous-marin américain "Bluefin-21" a entamé vendredi une cinquième mission de plongée dans l'océan Indien pour tenter de retrouver l'épave du Boeing de la Malaysia Airlines.
Les autorités australiennes placent leurs espoirs dans le Bluefin-21, car l'autonomie des batteries des enregistreurs de vol est théoriquement dépassée depuis près de deux semaines et aucun signal n'a plus été capté depuis une huitaine de jours.
Depuis lundi, quatre missions à des profondeurs d'environ 4500 mètres, dont deux avortées en raison de problèmes techniques, n'ont permis de récolter aucun indice probant.
La facture grimpe jour après jour
Plus l'opération dure, plus la facture grimpe. Et une fois l'épave trouvée, d'autres coûts s'ajouteront dont l'ampleur dépendra de la profondeur des fonds et de la dispersion des débris.
La comparaison est souvent faite avec la quête du vol Air France 447 qui avait sombré dans l'Atlantique en juin 2009.
Les opérations, qui impliquaient la France, le Brésil et les Etats-Unis, pendant deux ans, ont coûté entre 80 et 100 millions d'euros, selon le Bureau d'enquêtes et d'analyses, l'organisme français chargé des enquêtes dans l'aviation civile.