Les insurgés séparatistes de l'Est de l'Ukraine restaient fermement campés sur leurs positions vendredi, au lendemain de l'accord surprise prévoyant leur désarmement et la libération des bâtiments qu'ils occupent depuis une dizaine de jours.
Les pro-russes de la "république de Donetsk" ne se sentent pas liés par l'accord de Genève, qui n'a pas "été signé en (leur) nom", a indiqué jeudi soir un de leurs responsables. Ils maintiennent leur intention d'organiser un référendum sur l'autonomie.
Dans l'attente d'une "réforme institutionnelle"
L'application de l'accord ne pourrait intervenir "qu'après une réforme constitutionnelle", a ajouté ce responsable. Les séparatistes réclament une "fédéralisation" de la Constitution ukrainienne, ce que refuse le gouvernement. Ce dernier y voit en effet la porte ouverte à l'éclatement du pays et propose une "décentralisation".
L'accord de Genève enjoint au gouvernement de Kiev d'ouvrir un "large dialogue national". Le Premier ministre Arseni Iatseniouk a par ailleurs proposé de renforcer les prérogatives des régions face au pouvoir central dans le cadre d'une réforme institutionnelle.
afp/gchi