Les autorités pro-européennes de Kiev ont promis vendredi la décentralisation et "un statut spécial" pour la langue russe. Il s'agit de faire baisser les tensions dans l'Est russophone, en proie à une insurrection pro-russe.
"Le gouvernement ukrainien est prêt à mener une réforme constitutionnelle d'envergure qui va octroyer de larges pouvoirs aux régions", a déclaré le Premier ministre Arseni Iatseniouk dans une adresse à la Nation conjointe avec le président par intérim Olexandre Tourtchinov.
Décentralisation vs fédéralisation
Cette annonce intervient au lendemain de l'accord international signé à Genève pour débloquer la crise, prévoyant le désarmement des milices pro-russes en échange de réformes constitutionnelles.
Jeudi soir, les pro-Russes de la "république de Donetsk" avaient affirmé ne pas se sentir liés par cet accord, ajoutant maintenir leur intention d'organiser un référendum sur l'autonomie. Ils réclament une "fédéralisation" de la Constitution ukrainienne, ce que refuse le gouvernement.
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ats/dk
Menaces de sanctions contre Moscou
La Russie a exprimé vendredi sa déception face à l'interprétation que font les Etats-Unis de l'accord sur l'Ukraine conclu à Genève. Moscou juge "totalement inacceptable" la menace américaine de nouvelles sanctions contre Moscou.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré jeudi que la Russie serait soumise à des sanctions supplémentaires si elle n'agit pas rapidement pour mettre en oeuvre les mesures d'apaisement prévues par l'accord quadripartite de Genève sur l'Ukraine.