Le gouvernement ukrainien a annoncé samedi la suspension de l'"opération antiterroriste" dans l'est du pays. Cette "trêve pascale" intervient deux jours après la conclusion de l'accord quadripartite de Genève.
Le pouvoir n'a jusqu'à présent pas pu reprendre la dizaine de mairies et autres bâtiments administratifs dont les séparatistes pro-russes se sont emparés ces deux dernières semaines.
Peu avant cette annonce, le ministre des Affaires étrangères Andriy Dechtchitsia avait mis en garde les protestataires, les menaçant de nouvelles "mesures concrètes" s'ils n'entamaient pas leur désarmement.
L'OSCE en médiatrice
Un haut responsable de l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE) était attendu à Donetsk, où les séparatistes ont proclamé une "république populaire".
L'OSCE, actuellement présidée par la Suisse, est chargée de superviser la mise en oeuvre de la Déclaration de Genève négociée par l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne.
agences/dk
Séparatistes pro-russes inflexibles
Même si lasituation était calme samedi dans l'Est russophone, les pro-Russes ne montraient samedi aucun signe de reddition.
Certains chefs de file du mouvement pro-russe ont relevé qu'ils ne se sentaient pas liés par la Déclaration de Genève.
D'autres considèrent que les nouvelles autorités au pouvoir à Kiev sont issues d'un mouvement de contestation et également concernées par l'évacuation des bâtiments publics.
Troupes russes à la frontière ukrainienne
La Russie a pour la première fois admis samedi qu'elle avait déployé des renforts militaires à la frontière de l'Ukraine en raison de l'instabilité dans ce pays. Et non pour participer à des manoeuvres de routine, comme l'assurait Moscou jusqu'à présent.
"C'est un pays où vient tout juste de se produire un coup d'Etat militaire. Il est donc naturel que tout pays prenne des mesures de précaution particulières afin de garantir sa sécurité", a indiqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.