Au moins quatre personnes ont été tuées dimanche matin dans une fusillade près de Slaviansk, dans l'Est de l'Ukraine, ont annoncé la chaîne de télévision russe Rossiya 24 et un responsable local. L'attaque s'est produite près d'un barrage érigé par des militants pro-russes.
Trois des victimes sont des militants séparatistes. Un ou deux assaillants ont également été tuées dans cette attaque, qui s'est produite à Bilbasivka, à quelques kilomètres à l'ouest de Slaviansk, ville totalement contrôlée par les pro-russes.
Premiers morts depuis jeudi dernier
Il s'agit des premiers morts en Ukraine dans des affrontements entre forces loyales à Kiev et militants pro-russes depuis l'attaque jeudi dernier d'une caserne militaire ukrainienne par des inconnus à Marioupol (sud).
Le gouvernement pro-européen à Kiev a lancé la semaine dernière une opération destinée à désarmer les militants pro-russes et à libérer les bâtiments qu'ils occupent. Samedi, il a décidé de suspendre "l'opération antiterroriste" à l'occasion des fêtes de Pâques.
ats/gchi
L'indignation russe
La Russie s'est dite dimanche "indignée" après la fusillade meurtrière à Slaviansk, dans l'est de l'Ukraine. Elle a dénoncé "une provocation" des nationalistes ukrainien radicaux.
Selon des militants séparatistes, l'attaque est le fait d'un groupe nationaliste d'extrême-droite.
Cette attaque "témoigne du manque de bonne volonté de la part des autorités de Kiev pour désarmer les nationalistes et les extrémistes", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Les pro-Russes demandent l'intervention de Moscou
Le maire autoproclamé de la ville ukrainienne de Slaviansk, contrôlée par les séparatistes pro-russes, a demandé dimanche à Vladimir Poutine d'envoyer des troupes russes pour protéger la population locale après la fusillade meurtrière le jour de Pâques.
"Nous vous demandons d'étudier au plus vite la possibilité d'envoyer des forces de maintien de la paix pour défendre la population contre les fascistes", a déclaré ce responsable, Viatcheslav Ponomarev.
Il a également annoncé avoir décrété un couvre-feu dans la ville totalement contrôlée par les insurgés depuis plus d'une semaine.