Joe Biden a appelé la Russie à passer des paroles aux actes après le compromis international jeudi dernier à Genève entre la Russie, les Etats-Unis, l'Ukraine et l'Union européenne.
"Nous avons entendu beaucoup de choses de la part des responsables russes ces derniers jours. Mais désormais, le moment est venu pour la Russie d'arrêter de parler et de commencer à agir", a-t-il estimé après un entretien avec le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk. Il a aussi souligné: "le temps presse pour accomplir des progrès".
Opportunité des présidentielles
Arrivé lundi dans la capitale ukrainienne pour y afficher le soutien de Washington, Joe Biden a estimé que l'élection présidentielle du 25 mai était une opportunité de faire de l'Ukraine un pays plus uni et plus prospère, en assurant que les Etats-Unis étaient disposés à soutenir ce processus.
La visite du vice-président américain intervient après la conclusion jeudi à Genève d'un accord quadripartite censé apaiser les tensions dans l'est de l'Ukraine, où des séparatistes pro-russes ont pris le contrôle de plusieurs villes. Kiev estime que ces rebelles sont inspirés et manipulés par la Russie.
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agences/moha/sbad
Plus de 50 millions de dollars engagés
Les Etats-Unis se sont engagés à fournir à l'Ukraine une aide de 50 millions de dollars, a annoncé mardi la Maison blanche.
Ils vont aussi livrer du matériel militaire non létal, comme des véhicules ou des appareils de transmission radio, pour un montant de 8 millions de dollars.
Ce programme d'aide paraît limité, en comparaison avec les garanties de prêts d'un milliard de dollars déjà promises par les Etats-Unis.
John Kerry "nostalgique" de la Guerre froide
Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a pour sa part estimé que les relations internationales étaient "plus simples" à gérer pendant la Guerre froide qu'aujourd'hui. Selon lui, les Etats-Unis ne peuvent plus prendre "de très mauvaises décisions et gagner quand même".
"Les choix étaient moins variés, moins compliqués, plus contrastés, plus nets: communisme ou démocratie; Ouest ou Est; le rideau de fer, cette grande ligne de division", a-t-il expliqué lors d'un discours à Washington.
"Certes, nous faisons face à des problèmes compliqués en Ukraine. Certes, nous luttons en Syrie et au Moyen-Orient. Mais nous sommes capables de maintenir le calme dans d'énormes parties du monde", a-t-il nuancé.
Moscou "gagnera" ce bras de fer, selon Medvedev
La Russie est prête à faire face à de nouvelles sanctions occidentales touchant des secteurs clés de son économie, a assuré mardi le Premier ministre russe Dmitri Medvedev. Selon lui, Moscou "gagnera" ce bras de fer.
"C'est une voie sans issue, mais si certains de nos partenaires occidentaux décident tout de même de s'y engager, nous n'aurons pas d'autre choix que faire face avec nos propres forces. Et nous gagnerons", a-t-il précisé.
Dmitri Medvedev, a aussi ordonné de "punir" les groupes américains Visa et Mastercard qui ont appliqué en mars des sanctions ciblées de Washington contre des établissements bancaires jugés proches du Kremlin.