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Amnesty dénonce les abus contre les employées de maison au Qatar

Les employées de maison étrangères sont régulièrement victimes d'abus (image d'illustration). [Jamal Saidi]
Amnesty dénonce les conditions des employées de maison au Qatar / Le 12h30 / 2 min. / le 23 avril 2014
Selon Amnesty International, les employées de maison immigrées travaillant au Qatar ne seraient assez protégées en cas de travail forcé et de violences physiques et sexuelles.

Les employées de maison immigrées travaillant au Qatar y sont rudement exploitées, dénonce Amnesty International dans un rapport mercredi. L'organisation déplore que les autorités qataries ne protègent pas ces femmes victimes notamment de travail forcé et de violences physiques et sexuelles.

Le Qatar a déjà été critiqué pour les conditions de travail déplorables sur les chantiers des stades de la Coupe du monde de football 2022 (lire: Foot - Qatar).

Violences physiques et sexuelles

Quelque 84'000 migrantes, principalement originaires d'Asie du Sud et du Sud-Est, travaillent comme employées de maison dans cet État du Golfe. Beaucoup se voient imposer des journées de travail interminables, souvent sept jours sur sept. Certaines femmes endurent aussi des violences physiques et sexuelles.

Les employées domestiques sont en plus soumises au système restrictif du parrainage. Il empêche les travailleurs migrants de quitter leur emploi ou le pays sans autorisation de leur employeur.

ats/fb

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Témoignages choquants

Trois femmes ont raconté à Amnesty avoir été violées par leurs employeurs.

L'une d'entre elles a eu les deux jambes cassées et la colonne fracturée lorsqu'elle est tombée par une fenêtre en tentant d'échapper à son employeur qui voulait la violer.

Il a ensuite perpétré son viol alors qu'elle gisait au sol. Ce n'est qu'après qu'il a appelé une ambulance. Malgré ses très graves blessures, le procureur général a classé l'affaire sans suite en raison de l'"absence de preuves".

En cas de plainte, ces femmes risquent d'être poursuivies pour "relations sexuelles illicites" et encourent un an de prison, note Amnesty qui appelle le Qatar à retirer cette accusation de sa législation.