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Les Etats-Unis critiqués lors du sommet sur la gouvernance mondiale d'internet

Des participants au sommet "NETmundial" à Sao Paulo brandissent des images d'Edward Snowden, l'ancien analyste de la NSA, en signe de protestation contre l'hégémonie américaine sur la gouvernance d'internet. [AP Photo/Andre Penner]
Des participants au sommet "NETmundial" à Sao Paulo brandissent des images d'Edward Snowden, l'ancien analyste de la NSA, en signe de protestation contre l'hégémonie américaine sur la gouvernance d'internet. - [AP Photo/Andre Penner]
Au sommet Netmundial, qui a débuté mercredi à Sao Paulo au Brésil, gouvernements, ONG, universitaires et acteurs privés doivent s'accorder sur les jalons d'une gouvernance mondiale d'internet.

Au premier jour du sommet NETmundial de Sao Paulo, les Etats-Unis ont été pointés du doigt pour leur hégémonie sur la gouvernance d'internet. La présidente brésilienne Dilma Rousseff a affirmé qu'"aucun pays ne doit avoir plus de poids que les autres" dans la gestion de la Toile.

Ce sommet de deux jours réunit des représentants de 80 pays. Il est censé poser les jalons d'une gouvernance mondiale qui "doit être multipartite, transparente et ouverte à tous".

Concilier liberté et intérêts privés ou étatiques

Gouvernements, universitaires, instituts techniques, acteurs privés et ONG doivent s'accorder sur des principes généraux et sur une feuille de route définissant des objectifs pour le net.

Un des buts est de concilier les intérêts de pays victimes de l'espionnage de la NSA, d'Etats contrôlant accès et contenu internet (Chine), d'acteurs privés jalousant leur liberté (Google) et de libertaires radicaux (WikiLeaks).

Face à une telle gageure, beaucoup craignent que le document final soit dénué de substance. Les principes adoptés ne seront pas contraignants.

ats/sbad

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Les Etats-Unis trop influents

Pour des raisons principalement historiques, les Etats-Unis contrôlent ou hébergent les principaux organismes administrant les adresses, noms de domaines, normes et protocoles du web.

Une situation qui provoque depuis des années frustrations et grincements de dents parmi les acteurs du net et certains gouvernements.

Longtemps inflexibles, les Etats-Unis ont plié sous la pression diplomatique le mois dernier. Washington a cédé du terrain sur la supervision de l'Icann ("Internet Corporation for Assigned Names and Numbers"), organisme qui délivre notamment les noms de domaine sur Internet, comme .com ou .gov, et dont le siège se trouve en Californie.

Mme Rousseff a salué mercredi la décision prise par Washington "de revoir son lien institutionnel" avec l'Icann.

Le scandale des écoutes de la NSA a motivé la recherche d'une autre gestion

A l'été 2013, les révélations d'Edward Snowden avaient déclenché la colère de Brasilia. L'ex-consultant de l'Agence américaine de sécurité (NSA) avait divulgué que les communications de la présidence brésilienne avaient été écoutées.

Peu après le scandale des écoutes, qui avait concerné d'autres dirigeants mondiaux, Dilma Rousseff avait avancé l'idée devant les Nations unies d'un contrôle multilatéral de l'utilisation d'Internet.

Elle faisait écho aux aspirations de plusieurs organismes du web, soucieux de leur indépendance vis-à-vis de Washington.