Le président en exercice de l'OSCE Didier Burkhalter a appelé lundi à Interlaken (BE) la Russie à soutenir les efforts pour la libération des sept observateurs détenus par des rebelles pro-russes à Slaviansk, dans l'est de l'Ukraine.
La détention des observateurs et des officiers ukrainiens qui les accompagnaient, tous non armés, est "inacceptable", a répété le président de la Confédération en ouvrant une conférence de deux jours sur l'antiterrorisme (voir ci-contre).
Un observateur a été libéré dimanche soir pour raisons de santé et a quitté son lieu de détention. Il s'agit d'un "pas positif", selon un communiqué diffusé par le chef de la diplomatie suisse.
"Des invités"
Accusés par les insurgés d'être des "espions de l'OTAN", sept observateurs de l'OSCE, quatre Allemands, un Tchèque, un Danois, un Polonais et un Suédois, et plusieurs officiers ukrainiens sont retenus depuis vendredi par des séparatistes prorusses.
Viatcheslav Ponomarev, chef séparatiste et maire autoproclamé de Slaviansk, a expliqué que dans la ville "en situation de guerre, tout personnel militaire qui n'a pas notre permission est considéré comme prisonnier de guerre". "Les observateurs sont nos invités", a-t-il précisé.
agences/dk
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Pas de rançon pour les preneurs d'otages
Pour lutter contre les "enlèvements contre rançon", le président en exercice de l'OSCE souhaite que tous les Etats adoptent la politique du non-paiement de rançon aux terroristes.
La conférence d'Interlaken doit contribuer à appliquer au niveau de l'OSCE la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui évoque notamment ce principe.
Didier Burkhalter a demandé aussi aux Etats membres de ratifier les conventions et les protocoles de l'ONU liés au terrorisme et de les appliquer en respectant les droits de l'homme.