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Série d'attentats lors du vote anticipé des forces de sécurité en Irak

Outre les forces de sécurité (photo), les malades hospitalisés, le personnel médical, les prisonniers et les Irakiens de l'étranger ont pu voter de façon anticipée. [AFP - MOHAMMED SAWAF]
Outre les forces de sécurité (photo), les malades hospitalisés, le personnel médical, les prisonniers et les Irakiens de l'étranger ont pu voter de façon anticipée. - [AFP - MOHAMMED SAWAF]
Au moins 20 membres des forces de sécurité ont péri lundi en Irak lors d'un scrutin anticipé. Ces attentats laissent présager le pire pour les élections générales prévues mercredi.

Le scrutin anticipé des forces de sécurité irakiennes a été endeuillé lundi par une série d'attentats qui a fait au moins 20 morts, laissant présager le pire pour les élections générales de mercredi. Plus de 9000 candidats sont en lice pour 328 sièges de députés.

La majorité des attaques a visé des bureaux de vote, mais des convois de l'armée ont aussi  été pris pour cible, faisant des dizaines de blessés, selon des sources policières et médicales.

Six journalistes blessés

L'attaque la plus meurtrière, un attentat suicide contre un bureau de vote dans l'ouest de Bagdad, a tué au moins 7 policiers et blessé 15 personnes. A Kirkouk, un kamikaze a fait détoner sa charge dans un bureau de vote, tuant six policiers.

En outre, au moins six journalistes irakiens ont été blessés dans l'attaque du bus qui les transportait vers un bureau de vote de Mossoul.

Soldats et policiers votent deux jours plus tôt, pour pouvoir surveiller les législatives, les premières depuis le départ des troupes américaines fin 2011.

afp/jgal

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Le Premier ministre sortant favori

Le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, candidat à un troisième mandat, est donné favori en dépit des nombreuses critiques dont il fait l'objet. Il n'y a de fait aucun véritable challenger et l'opposition est divisée.

Dans certaines zones du pays, tombées aux mains d'insurgés dont des djihadistes radicaux, les élections ne pourront probablement pas se tenir.

Outre l'insécurité grandissante, les Irakiens sont aussi lassés du chômage, de la corruption et du manque criant de services publics.

La spirale de la violence s'installe

Craignant une escalade à l'approche du vote, les autorités ont décrété 5 jours fériés -de dimanche à jeudi- pour tenter de sécuriser le scrutin, auquel un peu plus de 20 millions d'électeurs sont inscrits.

Le précédent scrutin, en 2010, avait été frappé par plusieurs attaques, faisant près de 40 morts et des dizaines de blessés, mais depuis, l'Irak s'est enfoncé dans une nouvelle spirale de violences.

Près de 600 soldats et policiers ont été tués en 2014, et nul ne parvient à contenir les violences, qui ont fait en tout près de 3000 morts.