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La mortalité routière a chuté de plus de moitié en dix ans en Europe

La Pologne fait figure de mauvaise élève en termes de sécurité routière en Europe. [Tytus Zmijewski]
La Pologne fait figure de mauvaise élève en termes de sécurité routière en Europe. - [Tytus Zmijewski]
Le nombre de morts sur les routes européennes a chuté de 28'000 à 12'000 entre 2001 et 2012, selon un rapport publié mardi. Des mesures plus strictes pourraient encore épargner de nombreuses vies.

Plus de 12'000 personnes sont mortes dans des accidents de la route en 2012 dans l'Union européenne (UE) et en Suisse, relève l'European transport safety council (ETSC), un organisme indépendant pour la sécurité routière.

En 2001, la route faisait encore 28'000 morts, selon le rapport de l'ETSC publié mardi. Cela représente une baisse de près de 60% du nombre de victimes en dix ans.

La Pologne mal notée

L'Espagne et la Lettonie affichent les progrès les plus importants. Elles ont réduit la mortalité de plus de 10% par an en moyenne, selon les tables publiées par l'ETSC. La baisse est de plus de 8% en moyenne en France et en Suisse.

D'autres pays continuent d'afficher un nombre de décès conséquent. En Pologne, 11 personnes sont tuées par milliard de kilomètres parcourus, contre deux en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas ou en Suisse.

Les hommes âgés de 20 à 25 ans sont les plus exposés aux accidents mortels, relève encore l'ETSC. Au total, plus des deux tiers des personnes tuées au volant sont des hommes.

reu/dk

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Nouvelles mesures proposées

L'ETSC réclame une action au niveau de l'Union européenne pour renforcer le port de la ceinture obligatoire et les mesures de lutte contre l'alcool au volant.

Selon elle, 900 décès pourraient être évités en obligeant les constructeurs automobiles à installer des voyants d'alerte lorsque la ceinture n'est pas attachée à l'avant comme à l'arrière du véhicule.

L'organisation préconise aussi d'imposer aux récidivistes le verrouillage des véhicules en cas d'éthylotest positif. Selon l'ETSC, la conduite en état d'ivresse provoque 5600 décès annuellement.

Enfin, environ 1300 vies pourraient encore être épargnées si la vitesse moyenne sur toutes les routes n'était réduite que de 1 km/h, ajoute l'organisme.