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Emoi aux Etats-Unis après la longue agonie d'un condamné à mort

USA: la peine de mort est de nouveau remise en question
USA: la peine de mort est de nouveau remise en question / 19h30 / 2 min. / le 1 mai 2014
Un nouveau cocktail létal - encore jamais testé - a provoqué la mort d'un condamné après plus de 40 minutes d'agonie mardi en Oklahoma. Une seconde exécution prévue dans la foulée a été reportée.

Un condamné à mort a succombé au terme d'une quarantaine de minutes d'agonie, mardi soir en Oklahoma, dans le sud des Etats-Unis, après l'expérimentation d'une nouvelle procédure d'injection.

Peu après le début de l'injection du cocktail létal, l'arrêt de l'exécution a été ordonnée par le directeur des prisons. Celui-ci avait constaté un "échec de l'intraveineuse" posée sur le détenu et conclu que les "médicaments n'entraient pas dans le système" veineux.

Deuxième exécution reportée

Clayton Lockett a cependant été déclaré mort d'une "crise cardiaque foudroyante" à 19h06, soit 43 minutes après le début de l'injection et alors que les trois médicaments prévus par la procédure avaient été injectés.

Le prisonnier a sombré dans un état de souffrance, très agité, le corps tremblant, soulevant les épaules de la table d'exécution et prononçant des grognements et des mots incompréhensibles, selon la presse locale.

Le directeur a décrété le report de 14 jours de l'exécution d'un deuxième condamné, qui était prévue à 20h00 locales (01h00 GMT mercredi).

afp/dk

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Nouvelle procédure jamais testée

L'Oklahoma avait programmé mardi soir sa première double exécution en près de 80 ans.

La nouvelle procédure de l'Oklahoma, qui n'avait jusqu'ici jamais été testée, prévoit l'injection d'un cocktail de trois produits, un sédatif, un anesthésiant et du chlorure de potassium à dose létale.

Depuis le refus des fabricants européens de fournir l'anesthésiant le plus courant (pentobarbital) pour des exécutions humaines, plusieurs États américains bataillent pour trouver une solution de repli.

Cela entraîne une multiplication des recours judiciaires d'avocats qui craignent que leurs clients ne succombent dans des souffrances inconstitutionnelles.

Les faits reprochés aux condamnés

Clayton Lockett avait été condamné à mort en 2000 pour le viol et le meurtre d'une jeune femme, qu'il avait enlevée, frappée et enterrée vivante.

Charles Warner a lui été condamné en 1997 pour le viol et le meurtre de la fillette de 11 mois de sa compagne.

Enquête demandée après une "torture à mort"

"Après des semaines de refus de l'Oklahoma de donner les renseignements les plus basiques sur les médicaments utilisés pour les procédures d'injection létale de ce soir, Clayton Lockett a été torturé à mort", a dénoncé Madeline Cohen, l'avocate de Charles Warner.

"Nous devons obtenir des réponses complètes sur ce qui a mal tourné. Il doit y avoir une enquête indépendante menée par une tierce partie, et non par les autorités pénitentiaires", a exhorté l'avocate.