Les Irakiens ont commencé à voter mercredi pour élire leurs députés. Il s'agit des premières élections législatives depuis le retrait américain du pays en 2011.
Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures locales (6 heures suisses). Quelque 20 millions d'électeurs sont appelés aux urnes, malgré le climat de violences meurtrières qui secoue l'Irak depuis plusieurs mois.
Premier ministre favori
Le Premier ministre Nouri al-Maliki, qui brigue un troisième mandat, est donné favori, malgré un bilan très critiqué. Il a déclaré aux journalistes être "sûr de la victoire. La question est de savoir l'ampleur de notre victoire".
En tout, 9039 candidats sont en lice et jouent sur leur appartenance ethnique et confessionnelle plus que sur leur programme.
Les forces de sécurité sont déployées en nombre pour prévenir tout attentat, notamment des jihadistes sunnites qui multiplient les attaques contre la communauté chiite, majoritaire dans le pays et qui domine le gouvernement.
afp/jvia
Tensions entre chiites et sunnites
Les tensions entre chiites et sunnites sont devenues un argument politique instrumentalisé tant par Nouri al-Maliki, un chiite, que par les jihadistes.
Elles alimentent les violences, qui atteignent des niveaux jamais vus depuis 2008. En avril seulement, plus de 750 personnes ont été tuées.
En dépit des critiques, Maliki, en poste depuis 2006, semble quasiment assuré de remporter un troisième mandat. Selon une règle non écrite, le poste de Premier ministre revient à un chiite, les Kurdes détiennent la présidence et les sunnites la tête du Parlement.
Scrutin marqué par les violences
Au moins deux femmes ont été tuées mercredi dans l'explosion d'une bombe à proximité d'un bureau de vote à Dibs, dans le nord de l'Irak, a indiqué un responsable de police.
Ailleurs dans le nord du pays, des insurgés ont évacué un autre bureau avant de le faire exploser.