La nouvelle loi électorale tunisienne, qui doit permettre la tenue d'élections législatives et présidentielle dans l'année, a été adoptée jeudi par l'Assemblée nationale constituante. Le pays pourra ainsi se doter d'institutions pérennes, plus de trois ans après sa révolution.
La loi a été adoptée par 132 voix pour, 11 contre et 9 abstentions, sur les 217 députés que compte cette assemblée.
Débat houleux sur le texte
Le débat sur ce texte avait débuté le 18 avril et a été marqué par des séances houleuses, les députés se disputant ou s'invectivant sur différents sujets de contentieux comme l'interdiction de cadres du régime déchu de Ben Ali de se présenter aux élections. La proposition a finalement été rejetée à une voix près.
L'un des derniers articles adoptés jeudi instaure l'obligation pour les partis de présenter des listes paritaires homme-femme aux législatives. Une proposition d'imposer un quota de femmes têtes de liste a cependant été rejetée.
afp/jvia
Six à huit mois avant des élections
L'adoption de la loi électorale doit permettre à l'instance en charge de préparer ces scrutins (ISIE) de se mettre au travail.
Celle-ci a estimé par le passé qu'il lui faudrait entre six et huit mois pour organiser les législatives et la présidentielle une fois la législation adoptée.