Suite au raid des forces ukrainiennes à Slaviansk vendredi, la Russie a demandé, et obtenu, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies qui doit se tenir vendredi (lire aussi: Journée de violences dans les villes ukrainiennes de Slaviansk et d'Odessa).
Elle a motivé sa demande par "la grave escalade de la violence dans l'est de l'Ukraine", selon ses diplomates.
Menace de nouvelles sanctions
Par ailleurs, à Washington, la chancelière allemande Angela Merkel et le président des Etats-Unis Barack Obama ont réitéré leurs critiques à l'égard de la Russie sur le dossier ukrainien et indiqué que les Occidentaux pourraient étendre leurs sanctions économiques à l'encontre de Moscou.
Ils ont notamment promis des sanctions "sectorielles" si les élections prévues en Ukraine le 25 mai venaient à être perturbées.
Négociations difficiles pour libérer les observateurs
Quant aux négociations pour obtenir la libération des onze observateurs de pays membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) détenus par des séparatistes pro-russes à Slaviansk (Est de l'Ukraine), elles se trouvent dans "une phase très sensible", a averti vendredi à Berne le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.
Il a été convenu d'organiser et de coordonner divers contacts au plus haut niveau, a pour sa part déclaré devant les médias Didier Burkhalter, président en exercice de l'OSCE.
agences/jvia
Kerry refuse de parler de l'Ukraine avec Lavrov
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annulé un entretien téléphonique consacré à la situation en Ukraine prévu vendredi avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
Selon une source diplomatique russe, l'entretien devait porter sur la Syrie, mais Lavrov a demandé à mettre la situation ukrainienne à l'ordre du jour. Washington aurait alors décidé d'ajourner la séance au moins jusqu'à samedi.