Des chefs des services de sécurité et les représentants des rebelles sont parvenus, en présence de l'ambassadeur d'Iran, à un accord sur le retrait des insurgés assiégés depuis deux ans dans le centre de Homs, a affirmé dimanche un négociateur rebelle.
Aucun responsable syrien n'a pu être joint pour confirmer cette information.
Droit à conserver son arme
Selon le texte obtenu par l'AFP, les rebelles pourront quitter Homs avec leur famille et conserver leur arme individuelle. Ils seront transportés vers le nord de la province dans des bus aux vitres teintées, escortés par des policiers. Un lance-grenade est autorisé par bus. Des représentants de l'ONU et de l'ambassade d'Iran seront présents comme garants.
L'application commencera par la libération des 70 prisonniers iraniens et libanais actuellement aux mains du Front islamique, et par l'entrée d'une aide humanitaire à Naboul et Zahra, deux villages chiites favorables au régime.
L'accord, qui touche aussi des civils, concerne au total 2250 personnes.
afp/bri
Les combats inter-jihadistes font 60'000 déplacés
Au moins 60'000 personnes ont fui ces derniers jours des villes de la province de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, en raison d'intenses combats entre jihadistes rivaux.
Les affrontements entre le Front Al-Nosra, la branche syrienne du réseau d'Al-Qaïda, et les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont débuté mercredi et se sont intensifiés samedi, faisant 62 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Les jihadistes enlèvent un chef rebelle
Le Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, a enlevé durant la nuit de samedi à dimanche un capitaine militaire modéré, ainsi que cinq autres commandants rebelles dans la province méridionale de Deraa, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Le chef du Conseil militaire de Deraa, le capitaine Ahmad Naamé, était arrivé la semaine dernière à Deraa pour tenter d'unifier les brigades rebelles, à l'exception des jihadistes d'al-Nosra.
Trois candidats acceptés pour la présidentielle
Le président sortant Bachar al-Assad affrontera deux candidats à l'élection présidentielle du 3 juin, a annoncé dimanche à Damas le tribunal constitutionnel, après avoir validé 3 des 24 candidatures déposées.
Il s'agit de Maher al-Hajjar, un député indépendant anciennement communiste, et Hassan Abdellah al-Nour, un homme d'affaires membre d'une formation de l'opposition tolérée par le pouvoir.
"Les autres candidatures ont été refusées car non conformes aux critères constitutionnels et légaux", a déclaré le porte-parole du tribunal, précisant qu'un recours est possible.
L'ONU a vivement critiqué ce scrutin, qui ne se déroulera que dans les zones contrôlées par le régime.