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Des pro-Russes lancent un assaut contre la police à Odessa

Les assaillants réclament la libération de leurs camarades arrêtés après l'incendie criminel. [Dmitry Serebryakov]
Les assaillants réclament la libération de leurs camarades arrêtés après l'incendie criminel. - [Dmitry Serebryakov]
Alors que le Premier ministre ukrainien a présenté ses condoléances aux victimes de la tragédie d'Odessa, des milliers de pro-Russes ont lancé un assaut contre le siège de la police à Odessa.

Plus de 2000 pro-Russes ont lancé dimanche un assaut contre le siège de la police à Odessa, ville du sud de l'Ukraine, a constaté l'AFP.

Les assaillants, armés de gourdins, ont défoncé un premier portail avec deux camions. Ils ont réclamé et obtenu la libération d'une partie de leurs camarades arrêtés vendredi après les heurts entre des pro-Russes et des partisans de l'Ukraine unie. Ces violences avaient entraîné un incendie criminel dans lequel ont péri une quarantaine de personnes, principalement des pro-Russes.

"Plan pour détruire l'Ukraine"

Les policiers barricadés à l'intérieur de l'immeuble ont commencé à relâcher un par un les suspects arrêtés vendredi, qui ont été salués par la foule comme des "héros".

Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a qualifié ces violences de "plan russe pour détruire l'Ukraine". Il a présenté ses condoléances aux familles des victimes et annoncé que tous les hauts responsables de la police de la ville avaient été démis de leurs fonctions.

afp/lan

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Un drame en deux temps à Odessa

La mort vendredi à Odessa de plus de 35 pro-Russes dans un incendie serait due à la vengeance de milliers de supporters de football et de nationalistes.

Alors qu'ils défilaient pour se rendre au match du championnat d'Ukraine, leur cortège a été attaqué par plusieurs centaines de pro-Russes. Au moins quatre personnes ont été tuées par balles et une dizaine blessées.

A la mi-temps, des supporters se seraient rendus au camp de pro-Russes installés depuis la mi-mars devant la Maison des syndicats, où ceux-ci se sont alors réfugiés et contre lequel des cocktails Molotov ont été jetés.

Sur le terrain

L'offensive militaire de Kiev, entamée vendredi à Slaviansk et Kramatorsk, continuait dimanche dans le but de chasser des bâtiments publics les insurgés séparatistes, au lendemain de la libération des observateurs de l'OSCE.

A Slaviansk, la situation semblait relativement calme, au lendemain de l'attaque d'un chek-point rebelle faisant un mort.

A Kostiantynivka, un barrage tenu par des insurgés était réduit dimanche matin à l'état de cendres fumantes.

A Kramatorsk, le siège des services de sécurité (SBU) et une tour de télévision ont été repris samedi par les forces régulières.

A Lougansk, le gouverneur séparatiste autoproclamé Valeri Bolotov a décrété samedi un couvre-feu et la mobilisation de tous les hommes. Une attaque a blessé deux soldats ukrainiens.

A Donetsk, quelque 2000 séparatistes ont pris d'assaut le siège des services de sécurité (SBU), certains en criant "Nous ne pardonnerons pas Odessa".