Onze mois après la fermeture sans préavis d'ERT, la nouvelle version de la télévision publique grecque NERIT a vu le jour dimanche, un lancement sans fioritures à deux semaines d'élections nationales et européennes cruciales pour le gouvernement.
Un décor sobre
Sur l'écran de DT, l'ersatz de télévision publique mis en place à la hâte après la fermeture d'ERT, un compte à rebours a commencé à courir dans l'après-midi. Puis, à 18H00 locales tapantes, le logo de DT a été remplacé par le "N" de NERIT, tandis que commençait un bulletin d'information d'une heure et demie, sports compris, présenté par une ancienne journaliste d'ERT, Andrianna Paraskevopoulou.
Un plateau à dominante rouge, assez chic, tandis que l'habillage général de la chaîne est plutôt d'un joli bleu. Après le bulletin, la chaîne a diffusé un vieux classique comique en noir et blanc, dont les Grecs sont friands, en l'honneur de la journée mondiale du rire.
afp/lan
Fermeture en 2013
C'est notamment pour se conformer à ses créanciers, UE et FMI, qui le pressaient de faire des économies, et notamment de supprimer des emplois publics, que le gouvernement grec avait choisi, à la stupéfaction mondiale, de faire cesser les émissions de ERT le 11 juin dernier.
A l'époque, Athènes avait justifié ce choix en expliquant qu'ERT, avec ses 2600 employés et ses 300 millions d'euros de coûts annuels, était "un cas exceptionnel d'absence de transparence et de dépenses incroyables".
Le relancement de la télévision publique est un pas important pour l'image du gouvernement de coalition conservateurs-socialistes d'Antonis Samaras qui se vante de certains succès économiques récemment, notamment une tentative réussie de retour sur les marchés de dette à long terme en avril.