Les rebelles pro-russes ont décidé jeudi de maintenir le référendum d'indépendance prévu dimanche à Donetsk, l'un des bastions de la contestation contre le gouvernement ukrainien.
Cette décision intervient au lendemain de l'annonce d'un scénario de désescalade par le président russe Vladimir Poutine, qui demandait le report du scrutin en échange d'un arrêt de l'opération militaire de l'armée ukrainienne dans l'est du pays.
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Kiev intraitable
Peu avant la décision des pro-Russes, les autorités de Kiev avaient déjà douché les espoirs de désescalade, affirmant que l'intervention armée allait se poursuivre, que les rebelles décident ou non de reporter le référendum.
Les opérations armées menées par Kiev dans l'est du pays, destinées à reprendre le contrôle de la zone, ont déjà causé des dizaines de morts, faisant craindre un embrasement du conflit.
La tension devrait rester vive en Ukraine à l'approche de la présidentielle du 25 mai, qui doit permettre l'élection du successeur de Viktor Ianoukovitch, un proche de Moscou renversé en février.
afp/dk
Le plan de Poutine, une "moquerie" selon Kiev
Les autorités de Kiev ont qualifié jeudi de "moquerie" le scénario de désescalade proposé la veille par Vladimir Poutine.
Le Premier ministre ukrainien avait déjà vivement réagi aux propos du président russe, l'accusant de "vendre du vent".
Moscou "analyse" la situation
Le Kremlin a pris acte jeudi de la situation après l'annonce des séparatistes pro-russes.
"Il y a de nouveaux développements. Il faut analyser", a déclaré le porte-parole du président russe Vladimir Poutine, Dmitri Peskov.
Le "ton constructif" de Vladimir Poutine salué
Frank-Walter Steinmeier a salué jeudi "le ton constructif" du président russe Vladimir Poutine
"Nous sommes peut-être à un moment décisif", a estimé le ministre des Affaires étrangères allemand, qui juge la situation "très critique".
Il existe toutefois encore une chance d'éviter une nouvelle escalade de la violence, a estimé Frank-Walter Steinmeier.
Il a ainsi appelé à une mise en oeuvre "immédiate de ce qui a été discuté à Moscou" mercredi.