Après le retrait des derniers rebelles en vertu d'un accord inédit entre protagonistes, l'armée syrienne est entrée vendredi pour la première fois depuis plus de deux ans dans la vieille ville de Homs (centre).
Avec ce départ des insurgés du centre historique de la troisième ville de Syrie, épuisés par deux ans de siège, de bombardements intenses et de disette, le régime renforce sa position dans sa guerre contre les insurgés.
Centaines de civils de retour
C'est la première fois depuis fin 2011 que l'armée pénètre dans la vieille ville de Homs, cité surnommée la "capitale de la révolution" d'où avait été lancée l'insurrection armée après la répression par le régime de la contestation populaire pacifique.
Les équipes d'ingénierie et de déminage de l'armée ont entamé les travaux de ratissage et de démantèlement des bombes, a indiqué le gouverneur de Homs, Talal al-Barazi. Dans la foulée, des civils ont suivi par centaines pour retrouver leurs maisons, souvent en ruine.
agences/olhor
La situation empire selon l'ONU
La situation empire en Syrie à l'approche des élections, a affirmé vendredi à Genève le directeur des opérations humanitaires de l'ONU John Ging. Les combats s'intensifient et chaque mois, 5000 personnes sont tuées, a-t-il indiqué.
"Le conflit s'aggrave au lieu de s'apaiser. Les mécanismes de survie ont atteint leurs limites", a déclaré à la presse le responsable de l'ONU, au terme d'une réunion de coordination à Genève avec les gouvernements sur l'aide à la Syrie.
Camion humanitaire touché
Une personne a été tuée et deux blessées jeudi près d'Alep, dans le nord de la Syrie, lorsque deux camions transportant de l'aide envoyée par une organisation humanitaire turque ont été atteints au cours d'une attaque aérienne menée par les forces du régime de Damas, a annoncé vendredi l'ONG Fondation pour l'aide humanitaire (IHH), association proche du gouvernement islamo-conservateur turc.
Accord inédit entre régime et rebelles
C'est la première fois qu'un accord entre régime et rebelles permet le retrait des insurgés d'une grande ville du pays depuis le début de la guerre qui a dévasté le pays et fait plus de 150'000 morts.
L'accord s'est également traduit par la libération de 40 alaouites -communauté à laquelle appartient le président Bachar al-Assad-, une Iranienne et 30 soldats syriens, selon la rébellion.