Plusieurs centaines de civils syriens affluaient samedi vers le Vieux Homs, ex-bastion rebelle repris par l'armée, pour inspecter leurs maisons. Ils les ont retrouvées détruites pour la plupart.
L'armée syrienne est entrée vendredi pour la première fois depuis plus de deux ans dans la vieille ville de Homs, après le retrait des derniers rebelles en vertu d'un accord inédit entre belligérants.
Deux ans de fuite
Après le départ des derniers insurgés, épuisés par deux ans de siège, les civils sont venus en famille, à vélo ou sur des motos, pour inspecter ce qui reste de leurs logements ou leurs commerces.
Samedi, certains emportaient ce qu'ils ont pu retrouver, vêtements et autres affaires, abandonnés lors de leur fuite il y a deux ans.
ats/pym
Fonds de secours
La Chambre de commerce de Homs a créé vendredi un "fonds de secours" de près de 600'000 dollars (531'000 francs) en vue de reconstruire le centre-ville ravagé. Elle a appelé les donateurs à contribuer à cette opération.
Plus de 100'000 civils fuient les combats à l'Est
Plus de 100'000 civils ont dû fuir leurs villages dans la province syrienne de Deir Ezzor (est), a rapporté samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). De violents combats entre groupes jihadistes rivaux y font rage.
Depuis dix jours, les affrontements entre l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, groupe jihadiste le plus radical) et le Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) ont fait 230 morts parmi les combattants et conduit à un exode de la population par dizaines de milliers.