L'armée nigériane avait été informée de l'imminence d'une attaque de Boko Haram contre le lycée où plus de 200 adolescentes ont été enlevées le 14 avril mais n'a pas réagi, notamment faute de moyens, a accusé vendredi Amnesty International.
Pour l'armée, les accusations de l'ONG, ce "n'est qu'un ramassis de rumeurs", a déclaré un porte-parole.
Soldats dépassés
Amnesty International affirme en revanche avoir eu la confirmation que le quartier général de l'armée à Maiduguri "a été prévenu d'une attaque imminente peu après 19h00 heure locale le 14 avril, soit près de quatre heures avant que Boko Haram ne lance son attaque".
Les 17 soldats basés à Chibok ont été dépassés par les assaillants et ont dû battre en retraite.
Le chef de file de Boko Haram a fait savoir que les 200 lycéennes enlevées seraient vendues comme esclaves. Les USA, la Grande-Bretagne et la France ont annoncé l'envoi d'équipes spécialisées pour aider les services de sécurité nigérians à retrouver leurs traces.
afp/kkub
Manifestations dans le monde
Une trentaine de personnes se sont réunies samedi après-midi sur la place des Nations à Genève pour exprimer leur indignation et leur inquiétude devant le sort des quelque 220 écolières toujours prisonnières de la secte islamiste Boko Haram.
Des actions se déroulent dans le monde entier pour dénoncer ce rapt.
L'ONU évoque des "crimes contre l'humanité"
Le Conseil de sécurité de l'ONU a ainsi affirmé que ces exactions peuvent "constituer des crimes contre l'humanité".
Les 15 pays membres du Conseil se disent prêts à "suivre de manière active la situation des jeunes filles enlevées et à envisager des mesures appropriées contre Bako Haram", une allusion apparente à d'éventuelles sanctions.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a par ailleurs décidé d'envoyer son représentant spécial en Afrique de l'Ouest, Saïd Djinnit, à Abuja pour proposer l'aide des Nations unies.