Le président russe Vladimir Poutine "soutient" la médiation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en vue d'une désescalade de la crise en Ukraine, a annoncé l'organisation.
Dans un appel téléphonique, le président russe Vladimir Poutine a déclaré au président de l'OSCE Didier Burkhalter que la Russie soutenait la feuille de route et l'engagement de l'OSCE en Ukraine. Il souhaite faire baisser la tension alors que les séparatistes de l'Est du pays ont réclamé le rattachement de leur territoire à la Russie.
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L'acceptation de Vladimir Poutine signifie que le plan de l'OSCE a reçu des "réponses positives" de la Russie, de l'Ukraine, de l'Union européenne et des Etats-Unis. La feuille de route de l'OSCE, élaborée la semaine dernière, "indique une voie pragmatique pour aller vers une logique de coopération sur le terrain".
agences/sbad
Ministre allemand à Kiev
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, était en Ukraine mardi pour soutenir un "dialogue national" entre le gouvernement à Kiev et les séparatistes pro-russes de l'Est du pays.
Il s'est rendu à Kiev pour y rencontrer le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk. Il a invité les Ukrainiens à aller voter en nombre lors des élections du 25 mai. Il doit également rencontrer le président par intérim Olexandre Tourtchinov, puis se rendre à Odessa, ville portuaire où des violences ont fait plusieurs dizaines de morts le 2 mai.
Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a, lui, exprimé sa gratitude au diplomate allemand Wolfgang Ischinger, président de la Conférence sur la sécurité de Munich. Ce dernier a proposé sa médiation dans le cadre de la table ronde qui doit s'ouvrir mercredi.
Sans le dialogue avec les séparatistes, pas de solution
Le président Oleksander Tourtchinov s'est opposé à la présence des "terroristes", c'est à dire les séparatistes pro-russes aux tables rondes proposées par l'OSCE.
En leur absence, ce processus est voué à l'échec, a fait savoir la Russie, qui a accusé Kiev de refuser un dialogue "réel". Moscou estime que la question des droits des régions de l'est du pays devrait être réglée avant la présidentielle anticipée du 25 mai.