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Une jeune journaliste française tuée en Centrafrique

La photojournaliste Camille Lepage avait déjà une grande expérience du terrain malgré son jeune âge. Elle effectuait un reportage en Centrafrique sur les violences interethniques. [AP Photo/Sylvain Cherkaoui, File]
La photojournaliste Camille Lepage avait déjà une grande expérience du terrain malgré son jeune âge. Elle effectuait un reportage en Centrafrique sur les violences interethniques. - [AP Photo/Sylvain Cherkaoui, File]
Une journaliste française de 26 ans, Camille Lepage, a été retrouvée morte alors qu'elle effectuait un reportage en Centrafrique. Le président français, l'ONU et les Etats-Unis ont annoncé des mesures.

Une journaliste et photo-reporter française, Camille Lepage, 26 ans, a été tuée alors qu'elle effectuait un reportage en République centrafricaine, en proie depuis des mois à des violences intercommunautaires. Dix autres personnes parmi les milices chrétiennes anti-balaka et d'ex-rebelles Séléka ont été tuées dans l'embuscade.

Le corps de Camille Lepage a été trouvée lors d'une patrouille de la force de pacification française Sangaris, à l'occasion d'un contrôle effectué sur un véhicule conduit par des éléments anti-balaka, dans la région de Bouar, dans l'ouest du pays.

François Hollande veut des explications

Le président François Hollande, qui a lui-même annoncé mardi soir le décès de la jeune femme, a indiqué qu'elle était sans doute tombée dans un guet-apens, alors qu'elle était en compagnie de milices anti-balaka pour son reportage.

Le président a promis de tout mettre en oeuvre pour faire la lumière sur les circonstances de son décès.

agences/sbad

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Le Conseil de sécurité condamne

Le Conseil de sécurité de l'ONU a "condamné fermement" mardi le meurtre d'une jeune journaliste française en Centrafrique. Il a réclamé une enquête aux autorités centrafricaines.

Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres du Conseil rappellent que selon les lois humanitaires internationales les journalistes exerçant leur métier dans les zones de conflit "sont généralement considérés comme des civils et doivent être protégés comme tels".

Sanctions américaines

Le président des Etats-Unis Barack Obama a décrété mardi des sanctions contre les anciens dirigeants centrafricains François Bozizé et Michel Djotodia ainsi que trois autres responsables. Ils sont accusés par la Maison Blanche de contribuer aux violences en Centrafrique.

Ce décret, dans la foulée de sanctions annoncées vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU contre trois de ces cinq responsables, veut faire passer le "message fort que l'impunité ne sera pas tolérée et que ceux qui menacent la stabilité de la République centrafricaine devront faire face à des conséquences".

Aux termes du décret, ces cinq responsables verront leurs éventuels biens aux Etats-Unis gelés. L'entrée sur le territoire américain leur sera refusée.

Le contexte

La Centrafrique a sombré dans le chaos et les violences intercommunautaires, lorsque l'ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane, a pris brièvement le pouvoir entre mars 2013 et janvier 2014 dans un pays composé à 80% de chrétiens, multipliant les exactions.