Un groupe étranger voulant prendre le contrôle d'une entreprise française dans les secteurs de l'énergie, de l'eau, des transports, des télécoms ou de la santé devra obtenir l'autorisation de l'Etat pour le faire.
Un décret en ce sens a été publié jeudi au Journal officiel en France, dans le contexte des projets de reprise de la branche énergie d'Alstom.
"Intérêts stratégiques"
Le gouvernement a décidé, sous l'impulsion d'Arnaud Montebourg, le ministre de l'économie, d'élargir à cinq nouveaux secteurs le décret, adopté en 2005 par Dominique de Villepin, et qui concernait jusqu'ici onze activités liées à la défense et à la sécurité.
L'objectif n'est pas d'empêcher les investissements étrangers en France, mais de s'assurer que les intérêts stratégiques de la France sont préservés, selon le ministère de l'Economie.
afp/fb
General Electric en ligne de mire
Le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, a critiqué ce projet de reprise - jugé inacceptable par François Hollande - et a souhaité qu'un plan alternatif soit proposé par le groupe allemand Siemens.
"Avec ce décret, on est armé pour continuer les discussions et les négociations vis-à-vis des deux sociétés qui ont exprimé leur intérêt", a dit une source proche d'Arnaud Montebourg.
Mesure inédite en Europe?
Le ministère précise qu'avec ce décret, la France se dote d'un outil de contrôle dont elle ne disposait pour l'instant que dans les domaines liés à la défense nationale et que beaucoup de pays européens possèdent.
Le président des Etats-Unis a le pouvoir de bloquer une transaction de ce type et sa décision ne peut être contestée.